Reporter Sans Frontière a élucidé des zones d’ombres à travers l’accès à des procès verbaux des auditions des inculpés sur l’assassinat du Journaliste Camerounais Martinez Zogo . Il a été révélé dans l’enquête de RSF des actes de tortures exercés sur le journaliste.
Dans son enquête publié le 17 Janvier , Reporter Sans Frontières a annoncé avoir eu accès à «plusieurs procès verbaux d’audition datant de fin janvier 2023 des membres du commando impliqués dans l’assassinat du journaliste. Leur contenu est glaçant» indique l’enquête.
La victime qui a été enlevée par «cinq militaires répartis dans deux voitures» est ensuite dans le bosquet dans lequel il sera retrouvé mort cinq jours plus tard.» «On l’a fouetté avec un fil de courant et un gourdin”, déclare un autre. “Il m’a dit en partant qu’il ne va plus faire la radio”, conclut celui que l’un de ses collègues surnomme “chef bourreau” dans ses auditions.»
Selon un rapport mixte de la gendarmerie et de la police les commandos ont «fait état de l’usage d’un cutter, d’un taser et d’un bâton introduit dans l’anus de la victime. Le corps est mutilé.»
«Deux juges ont déjà été dessaisis de l’affaire, dont le dernier, après avoir tenté de remettre en liberté deux des principaux suspects – Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko, l’ex patron de la DGRE. Une volte-face qui témoigne des pressions énormes exercées sur cette affaire et des obstacles à la manifestation de la vérité pour ce journaliste assassiné » rapporte l’enquête du RSF.
Ismaïl Abdoulaye
