Alors qu’il était aux mains des militaires avec son père le président déchu Mohamed Bazoum, à la suite du coup d’Etat de juillet de l’année dernière, le fils du président déchu, Mohamed Bazoum Salem, a obtenu une libération provisoire lundi.
D’après la décision du tribunal militaire de Niamey, la capitale nigérienne, Salem a obtenu une attestation de liberté provisoire « du juge d’instruction du tribunal militaire en date du 8 janvier 2024 à charge pour lui de répondre à la justice dès qu’il y sera requis ».
Cette décision de mise en liberté, même provisoire, du fils du président déchu, est sans aucun doute, une avancée vers les conditions de résolution de la crise qui secoue le pays suite aux sanctions de la CEDEAO. L’organisation ouest africaine a exigé la libération de l’ex président Mohamed Bazoum avant toute discussion pour la levée des sanctions qui font extrêmement mal au Niger.
Reste à voir ce qu’il en sera, les jours à venir, de Mohamed Bazoum et de son épouse et de la réaction de la CEDEAO. Dans tous les cas, cette annonce reste un vrai pas en avant pour la résolution de la crise post-coup d’Etat même si l’élément qui déclencherait le processus de levée de sanctions reste la mise en liberté de Bazoum père.
Il faut tout de même rester réaliste en ce qui concerne cette avancée. La libération du désormais ancien président du Niger, reste un véritable problème vu que les militaires veulent qu’il soit jugé dans le pays alors que la cedeao espère qu’il soit libéré et éventuellement envoyé en exil. Une entente sur l’avenir de Bazoum serait l’élément déclencheur de la fin du calvaire du Niger sous l’effet des sanctions.