Alors que le CNSP se lamente de la reconnaissance des dignitaires du régime de Bazoum par la CEDEAO, l’organisation vient de suspendre le pays de toutes ses instances à compter du 10 Décembre. Une décision prise après avoir reconnu l’effectivité du coup d’Etat dans le pays.
La CEDEAO par l’entremise d’un communiqué vient de reconnaître que Mohamed Bazoum « avait été effectivement renversé par un coup d’état militaire». Et par la suite l’organisation a suspendu le Niger de toutes les organes décisionnels et c’est « jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.»
Ce communiqué de la CEDEAO surgit 24 heures après celui du CNSP qui accuse l’organisation d’avoir établi un plan subversif de déstabilisation du Niger en formant un gouvernement parallèle à travers les dignitaires du régime déchu.
La CEDEAO à travers la reconnaissance de la chute de Bazoum abandonne officiellement son projet de remettre le pouvoir à Bazoum via l’option militaire.
La CEDEAO sur les traces des États Unis
Les faits se dessinent , la CEDEAO suit de loin les pas des états unis d’Amérique sur la situation du Niger. L’administration Biden a d’abord reconnu le coup d’état au Niger . Quelques jours après le nouvel ambassadeur des États Unis a officiellement présenté sa lettre des créances aux nouvelles autorités militaires.
Les USA jouent la médiation
Hier la secrétaire d’État américaine adjointe aux affaires Africaines Mme Molly Phee a rencontré les autorités de Niamey pour le rétablissement des coopérations “ conditionnées” entre les deux pays. La condition est le retour à l’ordre démocratique dans un bref délai. Ce qui pourrait ôter les sanctions de la CEDEAO au pays.
Avant de visiter Niamey Molly Phee a été à Abuja au Nigéria pour observer la réunion des chefs d’états et des gouvernements de la CEDEAO tenue le 10 Décembre. Les états Unis jouent depuis la crise L’HOMME de la situation. l’Amérique fait office d’un médiateur efficace sur la crise sans se dévoiler au grand jour.
ISABNA
