Niger : gel des frais de scolarité des établissements privés jusqu’à nouvel ordre

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Apprenant du primaire - Image d'illustration

Au Niger, les frais de scolarité dans les établissements privés d’enseignement général ne connaitront ni d’augmentation, ni de réduction jusqu’à nouvel ordre. L’instruction a été donnée, le 08 septembre 2022, par le ministre en charge de l’Éducation et celui du Commerce.

En attendant les conclusions d’un Comité chargé de réfléchir sur le gel des frais de scolarité des établissements privés d’enseignement général, le ministre de l’Éducation et celui du Commerce ont instruit les fondateurs desdits établissements de « sursoir à toute augmentation ou réduction des frais de scolarité ».

Le comité mis à l’épreuve sur cette question a été créé depuis le 05 juillet 2021 par un arrêté du ministère du Commerce qui a été modifié et complété par un autre arrêté conjoint du même ministère et celui de l’Éducation nationale, pris le 23 mai 2022.

Cette décision intervient à la veille de la rentrée scolaire 2022-2023 alors même que certains établissements concernés ont déjà validé, voire clos, des inscriptions. Selon certaines sources, les frais de scolarité ont connu une augmentation dans certains de ces établissements, comme c’est le cas chaque année. Cette pratique, faut-il le dire, rend de plus en plus compliqué la scolarisation des enfants pour les parents contraints à réunir et débourser difficilement des sommes colossales pour s’acquitter de ce devoir.

À noter qu’au Niger, les frais de scolarité varient d’une école à une autre. Jusque-là, la réglementation de ces frais, en gestation depuis 2020, n’est pas effective. Il urge que le comité mis en place pour réfléchir sur cette question réagisse afin de stopper la spéculation et la progression significative des frais de scolarité dans les établissements privés.

Pour rappel, la même instruction de sursoir à l’augmentation ou réduction des frais de scolarité a été donnée aux concernés, en 2021, avant la rentrée scolaire précédente. Un an plus tard, le Comité ne semble vernir au bout de sa mission. À cet égard, l’on est en droit de se demander les raisons de cette lenteur.