Au Niger, le secteur des transports sera paralysé le jeudi 15 octobre 2020 si rien n’est fait. C’est ce qui ressort d’une note de préavis de grève de 24h de 3 syndicats des transports du pays.
L’Union des travailleurs du transport et assimilés du Niger (UTTAN), le Syndicat national des conducteurs indépendants du Niger (SYNCI) et le Syndicat des conducteurs de taxi du Niger (SCOTAN) envisagent observer un arrêt de travail de 24h reconductible le 15 octobre 2020, mais disent être ouvert au dialogue. Dans une note de préavis de grève adressée au ministre des Transports, ces syndicats ont dressé la liste des revendications qui motivent leur intention d’aller en grève. Il s’agit notamment :
- du départ sans condition du ministre Karidjo Mahamadou ;
- de la réduction des prix du carburant à la pompe ;
- du rejet pur et simple de la reprise du permis de conduire et de la ré-immatriculation et la suspension immédiat des verbalisations ;
- de l’arrête immédiat de toutes les tracasseries routières ;
- de la réouverture immédiate des frontières terrestres ;
- de l’immatriculation de tous les militants à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) par les employeurs ;
- de l’arrêt du transport clandestin et la concurrence déloyale ;
- de l’arrêt de l’exploitation abusive des chauffeurs des gares modernes ;
- de la réhabilitation et la construction des routes ;
- de l’arrêt des verbalisations abusives, irréalistes et fantaisistes ;
- de la réhabilitation de ma signalisation routière ;
- du respect du protocole d’accord signé entre le gouvernement et le Syndicat démocratique des routiers du Niger (SDRN)
- de la réduction des taxes liées à la mise en consommation des véhicules de transports
- de la suppression pure et simple des taxes liées à l’exploitation des carrières
Mais ce chapelet de revendications ne semble pas faire l’unanimité au sein des acteurs du secteur des transports du Niger. Dans un communiqué de presse le 13 octobre 2020, le Collectif des syndicats du secteur des transports du Niger (CSSTN) et le Collectif des propriétaires des taxis (CPT) ont appelé leurs militants et sympathisants au boycotte de la grève du 15 octobre en raison de son « caractère politique ».
Aux dernières nouvelles, la grève sera bel et bien effective même si certains acteurs du secteur n’entendent pas suivre le mouvement.
