Le Mali a décidé de ne pas tenir compte des sanctions de la CEDEAO contre la Guinée et ses autorités. Le pays a également souligné qu’il apporterait son assistance à son voisin si nécessaire et condamne l’attitude des chefs d’Etat de l’organisation ouest-africaine.
« Le gouvernement de la transition a pris connaissance du communiqué final du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de de gouvernement de la CEDEAO… sur la situation au Mali et en Guinée. Concernant la république de Guinée, le gouvernement du Mali a été outré par les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines qui impactent négativement la vie des populations guinéennes », a indiqué le communiqué lu à la télévision nationale par le Premier ministre malien par intérim, le Colonel Abdoulaye Maiga.
« Compte tenu de la solidarité et de la fraternité entre le Mali et la Guinée, le gouvernement de la transition décide de se désolidariser de toutes les sanctions illégales, inhumaines et illégitimes prises à l’encontre de la république sœur de Guinée et ne leur réservera aucune suite », a précisé le Colonel Maiga dans le communiqué. Il indique également que le Mali va « adopter si nécessaire, des mesures pour assister la république de Guinée afin d’annihiler les conséquences de ses sanctions inutiles contre le peuple et les autorités de la Guinée ».
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), composée de 15 membres, a imposé la semaine dernière des sanctions à la junte au pouvoir en Guinée pour avoir mis trop de temps à organiser des élections et à restaurer la démocratie après avoir pris le pouvoir l’année dernière. Dans le communiqué de la semaine dernière, le bloc régional a donné à la Guinée jusqu’au 22 octobre pour établir un calendrier « raisonnable », sous peine de sanctions supplémentaires.