Hausse du prix du gasoil au Niger : des transporteurs fustigent le protocole d’accord signé avec le gouvernement

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Circulation routière à Niamey

Dans une déclaration en date du 09 août 2022, des responsables des structures nigériennes du secteur des transports (le SNTLM, le STMPM, l’UTTAN, le CSSTVN et la FESCONI) ont fustigé le protocole d’accord signé par leurs « représentants » et le gouvernement, dans le cadre de la gestion de la situation née de l’augmentation du prix du gasoil.

Le 09 août dernier, le gouvernement nigérien et le collectif des syndicats du secteur des transports avaient signé un protocole d’accord afin de gérer la situation liée à la hausse du prix du gasoil. Des engagements avaient été pris par les parties prenantes et des mesures particulières destinées aux transporteurs, voyageurs et consommateurs avaient été envisagés pour améliorer la gestion de la situation et réduire l’impact que pourrait engendrer la hausse du prix du gasoil. Dans ce protocole d’accord, les représentants du collectif des syndicats des transports de marchandises s’étaient engagés à ne pas répercuter la hausse du prix du gasoil sur les prix de transport des marchandises.

Cependant, les structures syndicales du secteur des transports, à savoir : le SNTLM, STMPM, l’UTTAN, le CSSTVN et la FESCONI disent ne pas reconnaitre ceux qui les ont représentées lors de la signature dudit accord. « (…) le soi-disant accord signé entre le gouvernement et certains individus auto-proclamés porte-parole des collectifs et syndicats du secteur des transports en quête de prébende n’engage que leurs propres personnes », ont-elles déclaré. « Ces individus sans foi, ni loi, spécialisés dans la danse du ventre, sont à la base de la déliquescence du secteur des transports », ont-elles ajouté.  

Les structures syndicales du secteur des transports ont, par ailleurs, fustigé l’augmentation du prix du gasoil et exigent sa levée immédiate et sans condition. Elles exigent également du gouvernement « le respect des accords signés avec les collectifs et syndicats du secteur des transports » et mettent en garde le ministre du transport et ses collaborateurs « par rapport à leur immixtion dans les affaires internes des syndicats ».

En exigeant l’audit de la société City transport et des fonds COVID destinés au secteur du transport, le SNTLM, STMPM, l’UTTAN, le CSSTVN et la FESCONI ont décidé de se constituer en coalition des collectifs et syndicats.