De sources locales, on apprend que la situation politique en Guinée reste toujours tendue malgré le calme observé dans les rues de Conakry. Les manifestations du 14 octobre 2019 contre un troisième mandat du président Condé ont fait au moins 09 morts selon les organisations de la société civile. Dans un message envoyé aux abonnés le 16 octobre, les opérateurs GSM s’excusent des perturbations observées dans la fourniture de la connexion internet.
Dans une déclaration de presse, François Patuel, spécialiste de l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, a déploré l’utilisation généralisée de gaz lacrymogène et de munitions réelles contre les manifestants. « Le recours à la force meurtrière contre des manifestant·e·s et des passant·e·s et l’arrestation des organisateurs des rassemblements sont une tentative honteuse des autorités guinéennes d’étouffer la dissidence par tous les moyens.« , a déclaré François Patuel.
De nouvelles manifestations sont prévues les prochains jours pour dire « Non » à un troisième mandat du président Alpha Condé. Mais déjà, les choses s’annoncent difficiles pour les organisateurs dont la plupart sont arrêtés le 14 octobre et le reste, traqué par la police. Avec la perturbation d’internet, les appels à manifestation lancés sur les réseaux sociaux n’ont aucune chance d’aboutir.
