Éthiopie : les rebelles tigréens accusés de viols collectifs par Amnesty International

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Les forces tigréennes posent dans un camion après avoir pris le contrôle de Mekele, dans la région du Tigré, au nord de l'Éthiopie, le mardi 29 juin 2021 / AP Photo

Dans un rapport publié ce mercredi 16 février 2002, l’ONG de défense des droits de l’Homme accuse les forces tigréennes d’avoir commis des viols sur des dizaines de femmes et de jeunes filles dans la région Amhara.

Amnesty International affirme dans l’enquête avoir interrogé 30 victimes de viols parmi lesquelles des adolescentes de 14 ans. Selon les témoignages recueillis, les victimes ont subi des viols collectifs. Des faits appuyés par des médecins qui « ont déclaré que certaines ont été lacérées de l’intérieur par des fusils à baïonnettes introduits dans leur parties génitales ». 

 « L’un d’eux m’a violée dans la cour et l’autre violait ma mère à l’intérieur de la maison », a déclaré une élève de 14 ans citée par Amnesty International. « Ma mère est très malade maintenant, elle est très déprimée et désespérée. Nous ne parlons pas de ce qui s’est passé, c’est impossible », a-t-elle ajouté.

Selon Sarah Jackson, directrice adjointe de l’ONG pour l’Afrique de l’Est, « les preuves s’accumulent sur une tendance au sein des forces tigréennes à commettre des crimes de guerre et de possible crimes contre l’humanité dans des zones sous leur contrôle dans la région Amhara à partir de juillet 2021 ».

Ce rapport intervient au lendemain de la levée de l’état d’urgence par l’Ethiopie ce mardi 15 février 2022. La mesure est prise suite à la fin des combats (entre le gouvernement fédéral et les rebelles tigréens) observée depuis le début de cette année.

L’état d’urgence avait été décrété en novembre 2021 face l’envahissement de certaines régions par les rebelles tigréens et par rapport à leur menace de marcher sur Addis Abeba, la capitale éthiopienne.