Selon un communiqué du ministère nigérien de la défense en date du 12 mai 2020, l’armée nigérienne affirme avoir neutralisé 25 terroristes de Boko Haram, et récupérer un lot de matériel.
« Face aux attaques répétées de Boko Haram sur les positions de nos forces de défense et de sécurité, notamment celles du poste frontalier Niger-Nigeria de Diffa le dimanche 3 et le samedi 20 mai 2020, les forces armées nigériennes ont engagé plusieurs opérations offensives et de ratissage dans le lit du Lac Tchad » rapporte le communiqué.
« Au cours de cette opération, le lundi 11 mai 2020 aux environs de 15 heures, les éléments engagés ont eu un accrochage avec les combattants terroristes de Boko Haram à Liwur, localité située à 74 km au sud de Diffa. Bénéficiant de l’appui de l’aviation nigérienne, le bataillon spécial d’intervention (NDLR : BSI) a réussi a neutralisé tout le groupe terroriste » précise le communiqué. L’armée dit avoir enregistré « 02 (deux) blessés légers » au cours de cet accrochage et réussi à « neutraliser vingt-cinq (25) terroristes, récupéré un véhicule, quatre (4) motos ; détruit deux(2) motos et saisi de l’armement et des munitions ainsi que divers autres matériels à usage militaire. »
Dans la même matinée de ce lundi 11 mai, rapporte le communiqué, une cinquantaine d’éléments terroristes ont été neutralisés. Leurs abris ainsi que leurs dépôts logistiques détruits par des bombardements de l’aviation et l’artillerie sur une île du nom de Tumbun Fulani située à 24km au nord-est de Bosso dans la partie nigériane du Lac Tchad suite à une opération conjointe avec la Force multinationale mixte (FMM) basée au Nigeria.
« Les opérations de ratissage et les reconnaissances offensives continuent et vont se poursuivre jusqu’à mettre hors d’état de nuire ces groupes terroristes de Boko Haram dans la région de Diffa » précise le communiqué.
A la lecture de ce communiqué, née de cette moisson engrangée en seulement 48heures de reconnaissances offensives, l’on peut avancer que l’armée nigérienne a changé de stratégie depuis les actions de harcèlements dont sont victimes ses positions à Diffa de part les éléments de Boko Haram. En abandonnant donc leurs postures statiques pour se porter au-delà des frontières du Niger et « croiser les armes » avec les hommes de Shekau, les FDS semblent plus que jamais engagées. La preuve de cet engagement est la présence sur le terrain des combats, sur instructions du chef suprême des armées et du ministre de la défense, du chef d’état major des armées, le général de division Salifou Modi. Cet officier de grande valeur qui fait confiance à sa hiérarchie et soutenu également par ses hommes a déjà fait régner depuis qu’il est aux commandes une certaine accalmie sur la frontière nigéro-malienne.