Lors d’une interview accordée à la RTN le dimanche , le chef d’état du Niger le général de Brigade Abdourahamane Tchiani a énuméré les raisons de retrait des pays de la CEDEAO. Ces raisons sont d’ordre sécuritaire , moral et économique a-t-il souligné dans cet entretien.
Trois raisons ont conduit les pays de l’AES à Savoir le Burkina Faso , le Mali et le Niger à quitter la CEDEAO à laissé entendre le président du CNSP , le général Abdourahamane Tchiani. La première raison évoquée pointe le doigt sur la situation sécuritaire. Pour le général « nous ne pouvons pas porter sur notre conscience le poids des massacres des nigériens » au cas où la CEDEAO aura attaqué le Niger comme elle le souhaite.
Ensuite le chef de l’état du Niger considère la seconde raison a un rapport avec la morale et l’éthique. « le peuple nigérien a été dépourvu de tout, le minimum vital, l’Energie électrique. Saurions nous continuer à accepter que les nigériens meurs par ce que nous sommes dans une organisation qui ne correspond plus à la réalité depuis 1991 » a-t-il avancé Tiani dans son entretien.
Enfin les sanctions infligées au Niger , surtout économiques marquent une raison solide pour claquer la porte à la CEDEAO. Il s’interroge «qu’aurions à gagner en restant dans une Cédéao où nous somme sous embargo totale, embargo économique qui est l’objectif initial de la Cédéao , embargo monétaire où nos dépôts à la Bcéao sont confisqués en 2023 ». Et cette CEDEAO est contrôlée par la France depuis le « lendemain du discours de la baule » en 1991.
un retrait irréversible !
Pendant que les pays de l’AES nourrissent leur désintégration de la CEDEAO , ils construisent leur intégration dans le Liptako Gourma. Le Lundi 12 Février , les hauts fonctionnaires des pays de l’AES se sont réunis à Ouagadougou. La rencontre a pour but de mettre en marche le processus d’une intégration effective des pays de l’AES au Liptako Gourma.Pour l’acteur de la société civile Dr Yahaya Badamassi « Ce retrait est plus ou moins irréversible […] les pays de l’AES veulent renforcer une communauté déjà existante.»
Cela dessine la volonté des pays de l’AES de ne pas revenir sur leurs décisions de retrait de la CEDEAO. Alors que cette dernière est surchargée des crises politiques depuis les coups d’État au Mali , Burkina et Niger tout récemment. A ces crise s’ajoute celle du Sénégal où Macky Sall a décidé de prolonger son mandat jusqu’à décembre 2024. Alors qu’il devrait organisé l’élection en février 2024.
Ismaïl Abdoulaye