Arrêté en novembre dernier dans une vague de répression contre l’opposition rassemblée au sein du « Conseil national de transition » (CNT), depuis dissout par Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan a été remis en liberté provisoire ce mercredi 30 décembre. En attendant, il reste poursuivi pour « atteinte à l’autorité de l’État ».
L’opposant a comparu devant le juge d’instruction de la cellule judiciaire spéciale créé pour traiter les dossiers relatifs à la crise électorale. Pascal Affi N’Guessan était détenu dans une villa de l’École de gendarmerie, dans le quartier de Cocody, à Abidjan. Libéré, le chef d’une frange du FPI reste poursuivi pour une trentaine de chefs d’accusation, dont « complot contre l’autorité de l’État ». « Il a été mis sous contrôle judiciaire et libéré à l’issue d’une audition devant le juge d’instruction. Il est rentré chez lui », a déclaré son avocat Me Pierre Dagbo Gode.
Une fois l’éphémère CNT fondé, organe sensé se substituer au régime de Ouattara considéré illégitime après le scrutin contesté du 31 octobre, plusieurs de ses cadres à l’instar de Pascal Affi N’Guessan ont fait l’objet de poursuites, notamment pour « complot contre l’autorité de l’État », « mouvement insurrectionnel « , « assassinat » et « acte de terrorisme ». Actuellement engagée dans un dialogue avec le régime, l’opposition exige l’arrêt des poursuites et la libération de ses responsables arrêtés.
On prend les mêmes et on recommence ?
Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan et les autres… Tour à tour ennemis puis amis, la valse des figures de la scène politique ivoirienne ne manque pas de lasser la population. Ses allures de dance intéressée renforce les sceptiques dans leur conviction d’assister à une farce politique et plongent les plus crédules dans le désenchantement.
Libéré, Pascal Affi N’Guessan aura peut-être la possibilité de se présenter aux élections législatives à venir en mars 2021.
Teria Web Média