CEDEAO : levée des sanctions économiques et financières contre le Mali

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Colonel Assimi Goïta, chef de la junte militaire malienne

Les chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont décidé ce 03 juillet 2022 de la levée des sanctions économiques et financières prises en janvier 2022 contre le Mali. Une décision motivée, selon plusieurs sources, par l’adoption d’un calendrier électoral qui mettra un terme à la transition politique dirigée par des militaires depuis août 2020.

Le bras de fer entre les autorités de la transition militaire au Mali et les chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO aura duré plus de six mois. Le 9 janvier 2022, la CEDEAO a infligé de sévères sanctions économiques et financières au Mali, pour protester contre l’agenda politique de la transition militaire à la tête du pays.

Prévue pour rendre fin en février 2022, la transition militaire projetait se maintenir encore au pouvoir pendant plusieurs mois. Une option désapprouvée par la CEDEAO qui ordonné la fermeture des frontières terrestres et aériennes avec le Mali au sein de l’espace sous-régional et la suspension des échanges commerciaux autres que de produits de première nécessité.

Des conséquences sur l’économie des Etats

Ces sanctions économiques ne sont pas restées sans conséquences sur l’économie de la région ouest-africaine. Étant un pays enclavé, le Mali entretien de forts liens commerciaux avec les pays de la CEDEAO, notamment la Côte d’Ivoire et le Sénégal. L’application des sanctions a donc ralentir le trafic de marchandises entre les États et occasionné d’importantes pertes droit de douane perçu sur le transport de marchandises.

« La nouvelle de la levée des sanctions est pour moi un soulagement« , a lancé sur un internaute malien sur le réseau social Facebook. « Depuis l’entrée en vigueur des sanctions, il est difficile pour les Maliens de voyager dans les pays de la CEDEAO. C’est un véritable calvaire« , a-t-il souligné. Quelques minutes après l’annonce de la levée des sanctions, des compagnies aériennes qui avaient suspendu la destination Bamako, ont annoncé la reprise des vols commerciaux.

Un calendrier électoral acceptable

Fin juin 2022, le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta a promulgué la loi électorale adoptée par l’instance qui fait office de parlement sous la transition. Dans la foulée, le Gouvernement a proposé un calendrier pour les différentes élections dans le pays. Ainsi, la présidentielle est fixée pour février 2024.

Il est également prévu l’organisation d’un référendum au mois de mars 2023, suivie des élections des collectivités territoriales (mairies, conseils de cercles et conseils régionaux) en juin 2023. Les législatives se tiendront en octobre et novembre de la même année.