Le Mali a qualifié d’« ingérences » et d’« actes hostiles », des réunions entre responsables algériens et séparatistes touaregs maliens et dans la foulée, le gouvernement de transition a convoqué l’ambassadeur d’Algérie à Bamako pour exprimer sa colère et sa contestation.
Dans une déclaration le Mali a indiqué que l’envoyé d’Algérie dans le pays a été convoqué au Ministère des affaires étrangère à Bamako, « pour soulever une vive protestation » du Mali « suite aux récents actes hostiles des autorités algériennes, sous couvert du processus de paix au Mali ».
Bamako a critiqué « les rencontres récurrentes, aux plus hauts niveaux en Algérie, et sans la moindre information ni implication des autorités maliennes… avec des personnes connues pour leur hostilité à l’égard du gouvernement malien ». Le gouvernement malien considère « ces actes comme constituant une ingérence dans les affaires intérieures du Mali » qui « sont de nature à nuire aux bonnes relations » avec Alger, précise le communiqué.
L’Algérie est le principal médiateur dans les efforts visant à rétablir la paix dans le nord du Mali, suite à un accord signé en 2015 entre le gouvernement malien et des groupes armés à majorité touareg.
Les combats entre les séparatistes et les troupes gouvernementales maliennes ont repris en août après huit années de calme alors que les deux camps s’efforçaient de combler le vide laissé par le retrait des casques bleus de l’ONU. Certains dirigeants de groupes séparatistes touaregs vivent actuellement en Algérie, selon les chefs de leurs mouvements.