Le Niger déploie des troupes aux frontières du Bénin et du Nigéria en prévision d’une éventuelle invasion

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Le Niger a décidé de renforcer ses positions au niveau des frontières terrestres avec le Bénin et le Nigéria. Les autorités militaires ont envoyé des troupes supplémentaires dans les zones frontalières en commun avec ces deux pays membres de la CEDEAO qui menace d’attaquer le Niger.

Selon les informations, cette mesure de déploiement de troupes au niveau des frontières avec le Bénin et le Nigéria, est prise pour assurer la sécurité dans ces régions en proie à la menace djihadiste et également aux différents crimes et trafics transfrontaliers. Cependant, il s’agit aussi, pour les chefs militaires, de parer à toute éventualité d’un assaut des forces alliées de la CEDEAO contre le pays.

« Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie informe l’opinion publique nationale et internationale que des informations actuellement en sa possession indiquent que les forces d’une puissance étrangère s’apprêtent à agresser le Niger et son peuple en coordination avec la Cédéao et des groupes armés terroristes« , a révélé le CNSP qui prévient par ailleurs que « les forces armées nigériennes et l’ensemble de nos forces de défense et de sécurité, fort du soutien indéfectible de notre peuple, sont prêts pour défendre l’intégrité de notre territoire et l’honneur de notre patrie« .

En effet, à la suite du coup d’Etat de juillet dernier qui a renversé le président Mohamed Bazoum, les dirigeants de la CEDEAO ont pris des mesures drastiques contre le pays et les chefs militaires impliqués dans le coup d’Etat. Le Niger a été durement sanctionné et l’organisation prévoit d’utiliser la force des armes pour déloger les putschistes et rétablir Bazoum. Le déploiement des troupes aux frontières du Bénin et du Nigéria, (les deux seuls pays de la CEDEAO qui disposent d’une frontière terrestres avec le Niger et qui suivent les dispositions de la CEDEAO) est donc être une manière de dissuader d’une attaque éventuelle et de se défendre également au quel cas.

La veille, les putschistes avaient interdit les vols dans l’espace aérien national, tout en accusant, sans les nommer, des pays voisins de préparer une agression contre le Niger. Il faut rappeler que, le dimanche 6 août au soir, l’ultimatum de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), demandant aux rebelles de rétablir l’ordre constitutionnel au Niger et de libérer le président Mohamed Bazoum, a expiré.