Le barreau du Niger juge le coup de force militaire du CNSP mettant à terme le régime de Bazoum comme rupture de l’ordre constitutionnel. Par ailleurs le barreau demande au retour de l’ordre constitutionnel à travers la concertation entre les nigériens.
Étant la sentinelle des droits fondamentaux, l’ordre des avocats du Niger ne reste pas indifférent face à cette situation de coup d’état du CNSP. Le barreau du Niger considère que «toute rupture de l’ordre constitutionnel ne fera que saper les aspirations profondes des citoyens à la liberté, à I’État de droit et au développement. »
Il appelle à ce que cette situation ne perdure pas conformément aux engagements de l’état nigérien. « Le Barreau du Niger appelle par conséquent au rétablissement de la légalité constitutionnelle au moyen de la concertation entre nigériens comme il a toujours été le cas lorsque les intérêts du pays le commandent» a-t-il ajouté.
Pour la paix qui a toujours régné le Niger, le barreau est «contre toute intervention militaire extérieure, peu importe d’où qu’elle provienne et quels qu’en soient le but et le fondement, dès lors qu’une telle intervention ne fera qu’exacerber la situation sécuritaire et la paix intérieure et provoquer des pertes en vies humaines.»
Cette sortie du barreau du Niger intervient pendant que le CNSP avance dans la mise en place effective d’une équipe dirigeant la transition. Jusqu’à présent le CNSP n’a pas prononcé sa durée de transition.
Ismail Abdoulaye Naoumani