La Russie a réagi à une éventuelle intervention militaire de la CEDEAO au Niger pour tenter de rétablir par la force, le président déchu par un coup d’Etat militaire. Selon Moscou, « l’utilisation de la force contre un État souverain ne contribuera pas à une désescalade ».
Dans une déclaration sur la question nigérienne lors d’un point de presse, la porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Maria Zakharova, a indiqué que « nous considérons qu’il est extrêmement important d’éviter une dégradation de la situation dans le pays. Nous estimons que le lancement d’un dialogue national en vue du retour de la paix civile et de l’État de droit constitue une urgence ».
« Nous pensons que la menace de l’utilisation de la force contre un État souverain ne contribuera pas à une désescalade ni à la normalisation de la situation », a indiqué la diplomate évoquant ainsi, l’option d’une intervention militaire au Niger mise sur la table par la CEDEAO, pour ramener Mohamed Bazoum au pouvoir.
« Lors de la recherche des voies de régler le conflit au Niger, nous continuons à partir du principe de « solution africaine aux problèmes africains ». Nous espérons que des efforts de médiation énergiques seront entrepris par l’Union africaine et les organisations subrégionales afin d’aider à la société du Niger de sortir de la crise. Nous espérons que le peuple du Niger, auquel les relations d’amitié et de coopération de longue date nous lient, pourra surmonter cette période difficile de son histoire. Nous aspirons à continuer à développer nos liens bilatéraux mutuellement avantageux dans tous leurs aspects », a ajouté la porte-parole.