Accusé de diffamation et placé sous mandat de dépôt le 11 mars 2022, l’activiste et acteur de la société civile Ahmed Bello a été libéré ce mardi 22 mars 2022 pour des « faits non établis ».
L’activiste membre du mouvement « Tournons La page » a été visé par une plainte du Chef de Brigade (CB) de la gendarmerie de Filingué (région de Tillabéry). Il l’accuse de diffamation après des dénonciations sur des cas de viols sur des filles mineures par un enseignant à Bonkoukou mais aussi sur la « nonchalance » de la gendarmerie départementale de Filingué qui avait arrêté puis libéré l’enseignant en l’espace de trois jours.
Dans ses dénonciations, sur sa page Facebook, l’activiste a souligné la « légèreté » de la gendarmerie de Filingué dans cette affaire avant d’accuser le CB d’entretenir une complicité avec l’enseignant pour sa libération. Le CB, l’adjudant Abdoulaye Sadou, avait alors déposé une plainte pour diffamation contre Ahmed Bello qui a été convoqué par la police judiciaire. Après un interrogatoire, Ahmed Bello a été placé en garde à vue le 10 mars avant d’être placé sous mandat de dépôt le lendemain après qu’il a été présenté au procureur.
Ce mardi 22 mars 2022, l’activiste a été jugé en l’absence du plaignant, puis libéré pour des « faits non établis ». Pendant sa détention, le mouvement « Tournons La page » a condamné le « harcèlement contre un de ses militants » dont il estime n’avoir fait que son devoir civique. Plusieurs d’autres organisations dont Front Line Defender ont également condamné l’arrestation d’Ahmad Bello qui a « dénoncé des cas de viols avérés ».