Propos de l’ambassadeur français en Côte d’Ivoire: les burkinabés exigent des excuses publiques et menacent

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Drapeau du Burkina Faso

Alors que l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean Christophe BELLIARD, était sur une chaîne de télévision ivoirienne, il a été interrogé sur le blocage d’un convoi de l’armée française au Burkina Faso et, selon ses propos, les manifestants alors, étaient manipulés.

« Quand on voit un convoi bloqué dans une bourgade au Burkina Faso, on peut se poser la question du pourquoi ou du comment ? Vous savez, avec 1000 ou 2000 FR CFA, on peut faire beaucoup. Quand on voit ces manifestations qui sont organisées, il suffit parfois d’un sandwich, d’un coca-cola, puis vous avez 2000 manifestants », c‘était là les propos tenus par Christophe BELLIARD le 20 février 2022.

Ces propos ont été largement condamnés sur les réseaux sociaux par beaucoup d’Africains et de panafricanistes. Cependant, aucun officiel africain n’a évoqué le sujet. Dans une lettre adressée au président de la transition du Burkina Faso, Convergence Citoyenne et Panafricaine (CCP/BF) et l’Alliance pour la Défense de la Patrie (ADP), ont appelé le colonel Paul Henri Damiba à exiger des excuses publiques de la part du diplomate français pour ses propos.

« Ces arguments de Monsieur BELLIARD que nous jugeons non élégants eu égard son statut de diplomate  étaient sa réponse à une question relative au blocage d’un important convoi militaire français par des compatriotes en novembre 2021 sur le territoire Burkinabè principalement dans la localité de Kaya. Par ces propos, l’ambassadeur français dénie à notre peuple toute conscience politique et citoyenne. Ce qui dénote d’une méconnaissance de l’histoire du Burkina Faso dont le peuple a toujours su relevé les grands défis de son parcours », les organisations.

« Dans le cadre des bons procédés, nous exigeons une excuse publique de l’ambassadeur de France près de la Côte d’Ivoire pour sa méprise à l’endroit du Burkina Faso. Quoiqu’il en soit de la posture qu’adoptera l’ambassadeur BELLIARD, dépendra l’environnement qui règnera autour d’un éventuel passage des troupes françaises en quittant le Mali voisin dans les mois à venir », ont martelé les organisations dans leur lettre. Cette déclaration intervient dans un contexte où la France a annoncé le départ définitif de ses forces du Mali et devrait achever ce départ dans les six prochains mois. Le Niger et le Burkina Faso devraient accueillir plus de troupes françaises mais avec la presque menace des organisations de la société civiles burkinabé, l’arrivée des forces militaires françaises dans le pays pourrait être confrontée à un nouveau blocage de convoi.