Depuis le vendredi 26 novembre 2021, des interdictions de vols sont imposés aux pays d’Afrique australe en raison des inquiétudes suscitées par « Omicron », le nouveau variant du coronavirus, jugé « préoccupant » par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dont des cas sont déjà détectés dans plusieurs pays à travers le monde.
Ce dimanche, le gouvernement marocain a annoncé la suspension pour deux semaines de tous les vols à destination du Maroc. En Europe, plusieurs pays dont le Royaume Unis, la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Russie et la Suisse, ont interdit les vols en provenance d’Afrique du Sud et des pays voisins. Les États-Unis ont à leur tour annoncé interdire l’entrée sur leur sol aux voyageurs en provenance d’Afrique australe. Le Japon pour sa part annonce qu’il va durcir ses restrictions d’entrée, avec notamment 10 jours d’isolement pour les personnes en provenance de cette zone.
La solidarité mondiale mise à mal
Vraisemblablement, les inquiétudes suscitées par le nouveau variant de la Covid-19 est en train de placer l’Afrique australe en quarantaine. Et pourtant, l’OMS estime qu’il faudra encore quelques semaines pour comprendre le niveau de transmissibilité du nouveau variant. « Il nous faudra quelques semaines pour comprendre l’impact de ce variant. Les chercheurs travaillent pour mieux comprendre les mutations et ce qu’elles pourraient signifier en termes de transmissibilité ou de virulence du variant, et quelles pourraient être les effets sur les outils de diagnostics, les traitements et les vaccins », a indiqué le porte-parole de l’agence onusienne.
Dans un communiqué ce 28 novembre, l’OMS a appelé les pays à agir conformément à la science et au Règlement sanitaire international en laissant les frontières ouvertes. « Maintenant que le variant Omicron est présent dans plusieurs régions du monde, la mise en place d’interdictions de voyage visant l’Afrique constitue une attaque de la solidarité mondiale », a expliqué la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti.
Signalé pour a première fois à l’OMS par l’Afrique du Sud le 24 novembre 2021, le variant B.1.1.529 du coronavirus baptisé « Omicron » présente, selon le groupe d’experts de l’OMS chargé de suivre l’évolution de la Covid-19, un grand nombre de mutations, dont certaines sont « préoccupantes ». Réuni le vendredi à Genève, le groupe d’expert a échangé sur l’impact de ce variant en ce qui concerne l’efficacité des vaccins et les traitements actuels contre le coronavirus.