Le secteur de l’économie numérique et de la poste au Niger a subi, de plein fouet, les impacts négatifs de la pandémie de COVID-19 au cours de l’année 2020.
Selon le rapport annuel de l’Autorité de Régulations des Communications Électroniques et de la Poste (ARCEP), les activités de ce secteur ont été marquées par la ‘’fulgurante irruption’’ de la pandémie du virus de COVID-19.
« L’exercice 2020 a été particulièrement marqué par la fulgurante irruption de la pandémie du virus de la COVID-19, entachant du coup, le fonctionnement normal de nombreuses structures », souligne le rapport.
Au Niger, rappelle-t-on, le premier cas de cette maladie a été notifié le 19 mars 2020, avec un pic atteint le 9 avril 2020 suite à l’enregistrement de soixante-neuf (69) cas en une seule journée, pour ensuite connaitre une courbe descendante.
A la date du jeudi 8 juillet 2021, le pays a enregistré 5529 cas positifs, parmi lesquels 5227 sont sortis guéris et 108 sont actifs. A cette même date, le pays enregistre malheureusement 194 décès.
Selon le rapport 2020 de l’ARCEP, « si la Covid-19 a affecté plusieurs secteurs socioéconomiques de notre pays, les communications électroniques ont constitué des maillons importants de la riposte ».
En effet, explique le document, « la majorité des structures nationales et internationales de la place ont adopté le télétravail et les foras virtuels pour continuer leurs activités ».
« Certains de ces structures y ont même vu leurs chiffres d’affaires prospérer », a en outre indiqué le rapport.
Aussi malgré les conséquences négatives de la pandémie, le secteur a connu des avancées.
Car au cours de cette même année, les quatre opérateurs de téléphonie (mobile et fixe) ont cumulé un chiffre d’affaire de Deux Cents Trente Deux Milliard Huit Cent Soixante-Dix-Sept Millions Cinquante Sept Mille Trente Trois (232.877.057.033) francs CFA.
Ceci représente une augmentation de 6% par rapport à celui enregistré en 2019 qui était de 219.505.858.387.
« S’agissant de la part de marchés en termes d’abonnés mobile, il ressort que CELTEL NIGER SA est l’opérateur qui domine le marché avec 41%, suivi de Zamani COM SA avec 26% et ATLANTIQUE TELECOMS NIGER SA avec 24%. L’opérateur historique NIGER TELECOMS SA n’en détient que 9% », rapporte toujours le document de l’ARCEP.
Le parc d’abonnés fixe, note-t-on, a connu au cours de l’année une baisse de 18.952 abonnés par rapport à l’année 2019, soit 11,4%, ce qui confirme « la décroissance du réseau fixe observée partout ailleurs ». Quant au parc d’abonnés mobile, souligne-t-on, « il a connu une hausse de 860.703 abonnés soit 7,5% par rapport à l’année 2019 ».
S’agissant du taux de pénétration de la téléphonie mobile, il a été de 53,64%, soit une hausse de 1,74 point, par rapport à 2019, alors que le taux de pénétration de la téléphonie fixe est de 0,64%, soit une baisse de 0,36 point pour la même période.
Selon le rapport de l’ARCEP, « l’accès global à l’internet qui est de 30,10%, a connu une progression de 5,57 point par rapport à l’exercice 2019 ».
L’autorité de régulation sectorielle souligne aussi que le secteur de la poste compte l’opérateur historique ‘’NIGER POSTE’’ et de deux autres opérateurs légalement reconnus. Cependant, indique l’ARECEP, d’autres opérateurs non autorisés fournissent aussi des prestations postales, constituant ainsi « une concurrence déloyale » pour les trois opérateurs règlementaires.
En 2020, rapporte l’autorité nationale, « le chiffre d’affaires des trois opérateurs réunis s’élève à 3.160.034.515 cfa. Au cours de cet exercice, l’opérateur historique a effectué des investissements de 406. 310.625 cfa ».
Bachir Manzo