Le 21 mars 2021, la Cour constitutionnelle du Niger a proclamé les résultats définitifs du second tour de la présidentielle qui donne gagnant le candidat du parti au pouvoir, Mohamed Bazoum. Mais l’opposition à travers son leader, Mahamane Ousmane, a rejeté en bloc ces résultats et appelle à une mobilisation populaire pacifique contre la confiscation du pouvoir.
Dans une déclaration de presse le 22 mars, Mahamane Ousmane a dénoncé la précipitation de la Cour constitutionnelle a proclamé les résultats définitifs du scrutin présidentiel alors même que l’instruction des recours de contentieux électoraux soumis à elle n’est pas terminée. Pour Mahamane Ousmane, cette proclamation des résultats définitifs de la présidentielle est une violation des dispositions des lois et règlements et particulièrement de la Constitution de la République du Niger.
« Comment comprendre que la Cour constitutionnelle proclame les résultats définitifs d’une élection alors même que l’instruction de la requête sous mise à elle n’est pas terminée… Nous n’avons pas reçu notification pour le dépôt de nos observations sur la réplique des conclusions déposées par les conseils du candidat Bazoum Mohamed en violation flagrante des articles 105 à 111 de la Code électoral régissant cette procédure. En conséquence, nos réclamations n’ont pas été traitées », a-t-il déclaré.
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Dans sa déclaration de presse, Mahamane Ousmane a noté le refus de la Cour constitutionnelle d’auditionné les témoins oculaires de fraudes électorales lors du scrutin du 21 février 2021. Il a également noté la précipitation de la proclamation des résultats avant même la date buttoir du 26 mars 2021. « Il est de la jurisprudence de la Cour elle-même que les réclamations sont d’abord vidées et sanctionnées par un arrêt précédant toujours celui de la proclamation des résultats définitifs », a-t-il souligné.
Se référant au préambule de la Constitution de la République du Niger, Mahamane Ousmane a affirmé qu’il n’accepterait pas que sa victoire à la présidentielle soit confisquée par une oligarchie qui veut conserver à tout prix le pouvoir à tout prix. Il a donc demandé au peuple nigérien de se mobiliser pour défendre sa souveraineté et faire échec par tous les moyens de droit l’usurpation du pouvoir. Par ailleurs, il a demandé aux corps diplomatiques et aux corps constitués de soutenir le peuple dans sa quête « démocratie par les urnes ».
Notons que dans le pays, plus de 500 manifestants (dont des mineurs) et acteurs politiques de l’opposition sont en détention depuis environs un mois pour divers chefs d’accusation. Ils ont été arrêtés suite aux manifestations de contestation des résultats provisoires du second tour de la présidentielle qui a occasionné des actes de vandalisme dans plusieurs villes, notamment Niamey, la capitale.
