Dans une déclaration le 11 janvier 2021 à Niamey, la coalition des partis politiques d’opposition a dénoncé plusieurs cas de fraudes lors des dernières élections locale, municipale et présidentielle (1er tour) ; et exige l’annulation des votes dans plusieurs communes.
Après la commission d’observation des élections de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) qui a révélé de graves irrégularités et des cas de fraude lors du double scrutin législatif et présidentiel, c’est le tour de la coalition des partis d’opposition de dénoncer de nombreux cas de fraude dans plusieurs communes du Niger, notamment dans les communes abritant des zones pastorales.
« S’estimant au-dessus de la loi, persuadés qu’ils resteront impunis, les partisans du régime ont été jusqu’à acheter des cartes d’électeurs pré-compostées à plus de 50.000 FCFA l’unité ; d’autres ont eu à leur disposition des bulletins, des urnes pré-remplies et des procès-verbaux vierges. Certains autres ont terrorisé les délégués des partis politiques adverses en toute impunité. Ils ont menacé ou soudoyé des membres de bureaux de vote », a dénoncé la coalition de l’opposition dans sa déclaration.
Les votes doivent être annulés
Dans sa déclaration l’opposition politique nigérienne a exigé que les résultats des votes de certaines communes de la région de Tahoua et des zones du Nord Maradi, Nord Zinder et Diffa soient simplement annulés. « Doivent également être annulés les résultats de toutes les localités où des chefs de villages ont étés embrigadés pour imposer, aux électeurs, le vote au profit des candidats du PNDS Tarayya, à la présidentielle comme aux législatives notamment dans les régions de Magaria, Matamey etc. », a indiqué la déclaration.
En effet, l’opposition préconise la reprise des scrutins dans les zones concernées sous la surveillance de l’armée, car selon elle, l’armée est un corps véritablement respectueux de la réserve que lui impose la loi et capable de sécuriser les électeurs et les délégués. « L’opposition politique n’attend rien de la Cour Constitutionnelle qui a perdu toute crédibilité en violant les dispositions de l’article 47 de notre loi fondamentale », a déclaré l’opposition.
Une mobilisation générale pour l’alternance
Face au candidat du pouvoir, l’opposition politique nigérienne a appelé à une mobilisation générale pour l’alternance à la tête du Niger au soir du second tour de la présidentielle. « L’opposition entend imposer l’alternance par une mobilisation sans précédent des nigériens soucieux du devenir du pays et de son salut… », a fait savoir les opposants qui lancent un appel de responsabilité civique à toutes les forces politiques du Niger, à toutes les associations, à tous les syndicats et à tous les nigériens jaloux de l’indépendance du Niger, à se joindre à leur ce combat pour la libération du pays.