Vers la judiciarisation des violations des droits de migrants en Afrique de l’Ouest

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Vers la judiciarisation des violations des droits de migrants en Afrique de l’Ouest

Le mercredi 16 et jeudi 17 octobre 2019 s’est tenu à l’hôtel Karaiba de Banjul en Gambie, un atelier de formation sur le contentieux stratégique pour les droits de l’homme des personnes en migration. La rencontre est organisée par le réseau ouest africain pour la protection des droits des migrants, des demandeurs d’asiles, des réfugiés et la libre circulation (ROA-PRODMAC). Elle s’est tenue en marge des travaux de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et du Peuple.

L’objectif de cet atelier est d’outiller les membres du réseau en renforçant leur capacité afin d’aider les migrants victimes a porté leurs causes devant les autorités ou instances compétentes.

Pour rappel, le réseau a été créé en 2017 par les organisations de la société civile du Niger, du Mali, de la Mauritanie, de la Côte-d’Ivoire, de la Guinée, du Togo et du Benin. La création du réseau vise à capitaliser le travail qui a été fait par différents réseaux en Afrique de l’ouest sur la question de la liberté de circulation et de la protection des droits des migrants.

Il a comme axe stratégique la question du contentieux et du plaidoyer. A ce titre, il prend en compte les insuffisances du travail fait ces dernières années par les autres réseaux. La plupart des organisations qui ont contribué à la création de ce réseau appartiennent précédemment au collectif Loujna Tounkaranke qui est un collectif des organisations de la société civile de l’Afrique de l’Ouest qui milite en faveur de la libre circulation et du respect des droits de migrants.

C’est pourquoi, les organisateurs ont décidé de faire un focus sur le contentieux qui est un des éléments manquant dans le travail qui est fait jusque-ici par les organisations de la société civile dans ce domaine ; alors même qu’il y a des graves violations des droits du fait de durcissement des mesures de contrôle en Afrique de l’ouest relativement au mouvement des personnes.

Désormais, le réseau se donne comme ambition d’apporter de l’assistance juridique aux victimes ; de porter plainte pour les cas des violations avérées des droits humains devant les instances nationales et communautaires.