L’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) a démantelé un « grand réseau de trafique international de drogue » à Niamey où une importante quantité de drogue a été saisie.
Les agents de l’OCRTIS ont découvert le 02 mars 2021 au quartier Kalley plateau de Niamey, un entrepôt de reconditionnement de drogue, contenant 17 tonnes de résine de cannabis. Au cours d’une opération, les agents de l’OCRTIS ont réussi à mettre la main sur ce « réseau de trafic de drogue à haut risque » après 4 mois d’enquête et d’investigations.
Le réseau s’étend sur plusieurs pays et utilise diverses techniques de dissimulation, dont des emballages en des cartons à l’effigie des fruits, pour faire transiter la drogue d’un pays à un autre sans que les agents de contrôle ne puissent s’en rendre compte.
Selon l’OCRTIS, la drogue saisie, estimée à une valeur de plus de 20 milliards de FCFA, a quitté Berouth (Liban) dans un conteneur transporté par une société indienne jusqu’au port autonome de Lomé (Togo) où elle a été enlevée et chargée dans un camion d’immatriculation béninoise à destination de Niamey (Niger).
Après le reconditionnement à Niamey dans le local servant d’entrepôt, la drogue est destinée à être transportée à Agadez dans des citernes ou des camions aménagés pour cet effet avant de remonter en Libye.
13 personnes, dont 2 de nationalité algérienne et 11 de nationalité nigérienne ont été interpellées à Niamey et à Agadez. Selon les précisions de l’OCRTIS, plusieurs biens en nature et en espèce générés par le trafic de drogue ont également été saisis. Il est à noter que c’est une toute première fois que la résine de cannabis d’origine libanaise est saisie au Niger.
Le ministre de l’intérieur a tenu à féliciter les agents de l’OCRTIS, composés de la police nationale, de la gendarmerie nationale et de la garde nationale pour leur « travail remarquable » qui a permis le démantèlement de plusieurs réseaux du genre et bien d’autres.
Le ministre a confié à la presse que l’Etat a déjà tout mis en œuvre pour apporter son soutien aux différentes forces qui interviennent dans les domaines aussi diversifiés que le trafic illicite. « Les statuts de la police, de la garde et de la gendarmerie ont été révisés pour améliorer les conditions de vie de leurs agents et faire en sorte que l’efficacité constatée soit renforcée », a-t-il précisé. Selon lui, ce niveau d’efficacité n’aurait été atteint sans les soutiens multiformes des partenaires auxquels il a, de passage, rendu hommage.
Le procureur de la République a quant à lui promis de faire suivre le dossier aux autorités compétentes qui décideront par la suite, conformément à la loi, du sort, de la drogue saisie.
« En ce qui concerne cette quantité, compte tenu du volume qu’elle constitue et des risques qu’il y’a de la maintenir pendant longtemps, nous comptons, dès qu’un juge sera saisi, de requérir de ce juge l’ordonnance d’incinération pour qu’elle puisse être incinérée comme le prévoit la loi », a confié le procureur.
Le procureur a en fin lancé un appel à l’endroit de la population et de tous les partenaires à apporter leur soutien à l’OCRTIS et aux autorités gouvernementales pour qu’aucun trafic ne puisse passer par le Niger.