Togo : L’écrivain Sami Tchak sur la limitation des mandats en Afrique

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Sami Tchak

Les derniers évènements en Guinée-Conakry qui ont conduit à la destitution au pouvoir d’Alpha Condé font réagir. L’auteur de « Le paradis des chiots » et « Place des fêtes » y va de son analyse.

« Moi qui ne sacralise pas la démocratie, je ne pleure pas son arrêt brutal (Ndrl, Alpha Conde) là où elle n’était déjà plus qu’une ridicule bananerie », peut-on lire sur sa page Facebook. Il poursuit. « Un vieil homme de 83 ans s’estimait encore indispensable à la tête d’un pays où, après deux mandats, il avait trouvé le moyen d’entamer un troisième. Pourquoi faire ? », se demande le lauréat du Grand prix littéraire d’Afrique noire.

Mais c’est la résurgence du débat sur la limitation des présidentiels suite au putsch en Guinée que l’écrivain togolais donne son avis. « Je ne suis pas non plus un fanatique de la limitation des mandats », explique l’écrivain togolais. Il affirme d’ailleurs abhorrer « cette idée qu’il faille passer par la démocratie pour faire avancer un pays ».

L’auteur de « Al Capon le Malien » justifie sa position. « Beaucoup de personnes citent le Rwanda comme un exemple. Eh ben, la démocratie n’y est pas appliquée, le pays est dirigé par un pouvoir fort avec une vision », soutient-il. Sa préférence, c’est le Rwanda. Pour lui, ce pays est  très loin des mérites démocratiques attribués au Bénin. « Il ne se passe rien qui mérite éloge », dit-il au sujet du Bénin.

Sami Tchak est, visiblement nostalgique de l’ère des putschs qualifiés de révolutions en Afrique. « Si des militaires comme Sankara pouvaient surgir et mettre fin aux comédies des urnes, j’applaudirais. Le Ghana a connu un nouveau départ sous Rawlings avant la démocratie. Depuis qu’elle y est instaurée, les choses se sont plutôt dégradées », pense l’écrivain togolais.

« Le Ghana a connu un nouveau départ sous Rawlings avant la démocratie. Depuis qu’elle y est instaurée, les choses se sont plutôt dégradées », semble regretter Sami Tchak.