Terrorisme au Grand Sahara : Paris annonce la mort d’Adnan Abou Walid al-Sahraoui

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Emmanuel Macron à l'Elysée - Thomas Samson / AFP

Dans un tweet dans la nuit du mercredi 15 septembre 2021, le président français a annoncé la mort d’Adnan Abou Walid al-Sahraoui, chef du groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), tué par la force française Barkhane.

« Adnan Abou Walid al Sahraoui, chef du groupe terroriste État islamique au Grand Sahara a été neutralisé par les forces françaises. Il s’agit d’un nouveau succès majeur dans le combat que nous menons contre les groupes terroristes au Sahel« , a annoncé le président français Emmanuel Macron.

Un succès majeur !

Pour le président français, la mort d’Adnan Abou Walid al-Sahraoui est un « succès majeur » dans la lutte contre le terroriste au Sahel, d’autant plus que son organisation terroriste est considéré comme l’auteur de la plupart des attaques dans la zone des « trois frontières » (Burkina Faso, Mali, Niger).

En août 2020, l’EIGS avait revendiqué l’assassinat de six humanitaires français et de leurs guide et chauffeur, au Niger. Le groupe terroriste est également considéré comme auteur de l’attaque terroriste de Tongo Tongo (Niger) en octobre 2017 qui a coûté la vie à 4 soldats américains et plusieurs soldats nigériens.

Selon des spécialistes des questions de sécurité au Sahel, la neutralisation d’Adnan Abou Walid al-Sahraoui pourrait affaiblir l’EIGS car sa mort va désorganiser le groupe qu’il dirige. Mais il ne faut pas crier victoire toute suite. « Les groupes terroristes sont souvent organisés de sorte que le commandement change rapidement de main si le chef arrive à être neutralisé au combat », averti un expert.

Un coup diplomatique ?

L’annonce du président français reste assez vague. Elle ne donne aucune information sur l’opération qui a abouti à la mort du patron du EIGS, ni sur les circonstances. Quand on sait que cette annonce intervient dans un contexte où Paris menace de retirer ses troupes du Mali si le pays signe un accord militaire avec une société de sécurité privée russe, on est bien tenté de croire qu’il s’agit d’un coup diplomatique de la France pour mettre la pression sur les autorités maliennes.