L’Algérie a rappelé son ambassadeur à Bamako avec effet immédiat suite à la protestation des autorités maliennes contre ce qu’elles appelles des « actes inamicaux » lié à une visite des rebelles touareg à Alger. En guise de réciprocité, le Mali a également rappelé son diplomate en poste en Algérie.
48 heures après la convocation de son ambassadeur par les autorités maliennes, l’Algérie a annoncé le rappel de son diplomate avec un effet immédiat. Pour Alger, la colère malienne n’est pas justifiée car, selon un communiqué du ministère algérien des affaires étrangères, historiquement, toutes les contributions de l’Algérie à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Mali ont toujours reposé sur trois principes cardinaux et cela n’a jamais dévié ».
A la suite de l’annone du rappel de l’ambassadeur algérien, Bamako a également, en application du principe de réciprocité dans les relation diplomatiques internationales, rappelé son envoyé à Alger.
La situation s’est envenimée entre les deux pays depuis mercredi où Bamako a convoqué l’ambassadeur algérien pour protester contre la réception par les dirigeants algériens, des rebelles touaregs que combat le gouvernement malien dans le nord du pays depuis quelques mois. Le Mali estime qu’il s’agit d' »actes hostiles des autorités algériennes, sous couvert du processus de paix ».
En réponse aux accusations maliennes l’Algérie a indiqué qu’elle avait publié le 13 décembre un communiqué appelant « toutes les parties maliennes à renouveler leur engagement en faveur de la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger ».