Le général Mahamat Idriss Deby Itno, qui dirige la junte tchadienne depuis trois ans, doit prêter serment jeudi après une victoire électorale âprement contestée par les partis d’opposition dans ce pays d’Afrique du Nord et du Centre.
Déby a officiellement remporté 61 pour cent des votes du 6 mai, que les ONG internationales ont qualifiés de ni crédibles ni libres, et que son principal rival a qualifié de « mascarade ».
Déby a été proclamé président de transition en avril 2021 par une junte de 15 généraux après que son père, le président à la poigne de fer Idriss Deby Itno, ait été abattu par les rebelles après 30 ans au pouvoir.
Cette prestation de serment marque la fin de trois années de régime militaire dans un pays crucial pour la lutte contre le djihadisme dans la région agitée du Sahel en Afrique.
En 2021, Deby a été rapidement soutenu par une communauté internationale dirigée par la France, dont les forces ont été chassées ces dernières années par les régimes militaires de ses autres anciennes colonies, le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
La cérémonie d’investiture officialise également ce que l’opposition a dénoncé comme une dynastie Déby.
Le Premier ministre Succes Masra, l’un des plus farouches opposants de Déby avant de devenir Premier ministre, a remis sa démission mercredi à la suite de la défaite électorale de son parti après seulement quatre mois de mandat.
Masra, un économiste qui a remporté 18,5 pour cent des voix, a contesté les résultats.
Il a remporté la victoire après le premier tour de scrutin, mais a été accusé d’être un larbin de la junte par l’opposition, qui a été violemment réprimée au Tchad, ses principaux membres étant exclus des élections.(Avec AFP)
