Les autorités maliennes ont décidé de déposer une plainte contre l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) pour avoir mis en application les sanctions conjointement adoptées avec la CEDEAO.
Le Mali a toujours dénoncé les sanctions conjointes de la CEDEAO et de l’UEMOA, les qualifiant d’illégales et de contre productives. Alors que l’UEMOA a gelé les avoirs maliens et placé le pays sous embargo économique, les autorités de Bamako ont décidé également de prendre les choses en main et de porter plaine contre l’organisation sous-régionale.
« A la demande du Gouvernement de la République du Mali, un collectif de six Avocats Maliens conduits par Maitre Moustapha S. M. Cissé, Avocat au Barreau du Mali et Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Mali, a saisi la Cour de Justice de l’UEMOA de deux recours contre les décisions issues de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’UEMOA en date du 09 janvier 2022 portant sanctions contre l’Etat du Mali », a indiqué un communiqué de l’ordre des avocats du Mali.
« Le premier recours tend à obtenir de la Cour de Justice de l’UEMOA, sise à Ouagadougou au Burkina Faso, l’annulation des décisions sus visées. Le deuxième recours tend à demander la suspension de l’exécution des sanctions eu égard aux effets gravement préjudiciables à l’Etat du Mali, aux populations maliennes et africaines vivant au Mali. Les deux recours ont d’ores et déjà été formellement enregistrés au greffe de la Cour de Justice de l’UEMOA le 15 février 2022. Tous évoquent l’illégalité absolue des sanctions au regard des textes et objectifs de l’UEMOA », ajoute le document.
On se demande l’impact de cette plainte sur la situation déjà tendue entre le Mali et les différentes organisations africaines qui insistent pour que le pays rentre dans les rangs de la routine de gestion des pays africains qui n’est pas très efficace jusqu’à présent. Notons qu’une délégation conjointe de la CEDEAO et de l’UA, s’est rendue à Bamako pour renouer avec le dialogue.