De sources concordantes, on apprend qu’un coup d’Etat est en cours au Burkina Faso. Le président de la République, Rock Christian Kaboré, serait depuis hier soir détenu par des mutins qui réclament sa démission de ses fonction de chef d’État. Pour l’instant, aucune information officielle n’est disponible sur la situation du pays.
Tout a commencé au petit matin du dimanche 23 janvier 2022. Durant toute la journée des tirs nourris à l’arme automatique sont entendus dans plusieurs camps militaires de la ville de Ouagadougou, la capitale burkinabè. Des rumeurs ont fait état d’une prise de pouvoir par les militaires. Mais à la mis journée, cette information est démentie par le gouvernement à travers un communiqué du porte-parole du gouvernement. Mais tard dans la soirée, plusieurs sources militaires ont annoncé l’arrestation du chef d’État.
On apprend également que le cerveau du putsch est un officier supérieur, le commandant Paul-Henri Sandaogo Damiba, membre du corps d’Infanterie. D’autres informations suggèrent que plusieurs ministres ont également été arrêtés et d’autres en fuite. La situation est toujours très confuse dans le pays et on attend une déclaration des militaires dans les heures à venir alors que le siège de la télévision nationale est sous hautes garde d’hommes encagoulés.
Rappelons qu’avant l’arrestation du chef de l’Etat, les mutins avaient réclamé la démission du chef d’état-major et de plusieurs officiers de l’armée, notamment le chef du services de renseignements. Le 10 janvier 2021, ce dernier aurait instruit l’arrestation de 15 personnes dont 12 militaires, pour « tentative de déstabilisation des institutions de la République », dans un contexte où la gestion que fait le président Kaboré de la situation sécuritaire du Burkina fait l’objet de contestation et de vive critiques dans le rang des soldats.
