L’Union européenne a réagi face à la situation du Tchad et a donné son appréciation tout en condamnant la prise de pouvoir par les militaire à la suite du décès du président Idriss Deby.
L’Union européenne « déplore le meurtre du président Idris Déby et les récentes violences et pertes de vies du fait d’attaques de groupes armés dans la région; réaffirme sa préoccupation face à la crise prolongée au Tchad et à l’instabilité de la situation sécuritaire dans le Nord, et condamne vivement les violations répétées des droits de l’homme et du droit international et humanitaire », a indiqué une déclaration de l’Union jeudi.
Outre cela, le bloc de 27 a également « condamné la prise militaire du pouvoir par le Conseil militaire de transition le 20 avril 2021, la suspension de la constitution tchadienne qui s’en est suivie et la dissolution du gouvernement; rejette la mise en place, par le Conseil militaire de transition, d’une charte qui n’a pas été soumise à une consultation démocratique ».
Il s’est cependant, dit « convaincu que les divisions actuelles au sein de la société tchadienne ne peuvent être résolues par des moyens militaires et invite toutes les parties à s’abstenir de toute action violente, à s’engager dans un dialogue politique et à préserver les vies de la population civile ».
L’Union européenne « demande au Conseil militaire de transition d’assurer un retour sans entrave et rapide à l’ordre constitutionnel et de veiller au respect des valeurs démocratiques; relève que la nomination d’un gouvernement de transition civil, comprenant des membres de certains groupes de l’opposition, est un premier pas vers le retour à l’ordre constitutionnel; invite également le Conseil militaire de transition à créer et à garantir les conditions d’un dialogue national inclusif entre le gouvernement et les acteurs de la société ».