Loi contre la « démoralisation » des troupes: l’exemple qui nous vient du Burkina

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Les publications sur les questions de sécurité et militaires viennent de pousser le gouvernement burkinabé à modifier la loi pénale du pays. Objectif: Lutter contre la « démoralisation » des Forces de défense et de sécurité.

Le Conseil des ministres de ce 6 juin 2019 a adopté un projet de loi pénale en vue de prendre en compte cet aspect.

Selon le porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou  cette modification « vise à renforcer la lutte contre le grand banditisme et à protéger les Forces de défense et de sécurité contre les publications malsaines à même de les démoraliser ou à saper l’efficacité de leurs intervention ».

Cette modification de la loi pénale « permettra également de protéger la dignité et l’honneur des victimes », indique le communiqué du Ministère burkinabé de la Communication et des relations avec le Parlement.

Au Niger, le contexte sécuritaire qui prévaut est quasiment le même qu’au Burkina Faso. Le sujet sur « la démoralisation des Forces de défense et de sécurité au Niger » fait actuellement débat.

Il y a moins de 2 semaines, certains internautes ont été interpellés et déférés en justice au sujet de leurs publications sur les réseaux sociaux, en lien avec les attaques sanglantes perpétrées contre l’armée.

Certains activistes des réseaux sociaux voient à travers ces poursuites, des réelles velléités visant à réprimer leur liberté d’opiner sur les questions liées au terrorisme au Sahel.

Le climat étant actuellement très tendu sur cette question, l’adoption d’un projet de loi pénale, similaire à celui du Burkina Faso, n’est donc pas à exclure au Niger.