Le 21 février 2021, plus de 7 millions de nigériens ont été appelés aux urnes pour élire le prochain président de la République. Même si les choses semblent gagner d’avance pour le candidat du parti au pouvoir, Mohamed Bazoum, plusieurs observateurs de la scène politique nigérienne estiment que ce scrutin réserve beaucoup de surprises.
Arrivé en tête à l’issue du premier tour avec près de 40% des suffrages exprimés, Mohamed Bazoum a obtenu pour le second tour le soutient de Seyni Oumarou et Albadé Abouba, respectivement arrivés 3è et 4è du premier tour. Mais le ralliement de ces deux poids lourds de la politique nigérienne ne fait pas toujours l’unanimité au sein de leur formation politique.
Selon certaines indiscrétions, le ralliement de Seyni Oumarou à la cause Bazoum trahi toute les valeurs politiques et éthiques sur lesquelles il a battu campagne lors du tour de la présidentielle. Seyni Oumarou aurait donc tourné dos aux aspirations profondes des militants et sympathisants de sa formation politique au nom des intérêts politiques qu’il aurait fortement négocié auprès du candidat du parti au pouvoir, Mohamed Bazoum.
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Pour plusieurs observateurs, le ralliement de Albadé Abouba à Mohamed Bazoum au second tour de la présidentielle était prévisible. « Albadé et Bazoum ont été membres du Gouvernement Rafini sous le régime Issoufou. Ils ont démissionné pour se présenter aux élections. Il paraît donc normal que les deux se soutiennent mutuellement. Mais il ne faut pas exclure la possibilité de négociation d’importants accords politiques entre eux. La politique, c’est les intérêts », a analysé l’observateur politique, Ahmed Salif.
Donné déjà perdant par l’arithmétique des chiffres du premier tour après l’annonce des ralliements au camp Bazoum, Mahamane Ousamane s’accroche toujours à l’espoir de remporter le second du scrutin présidentiel dans la transparence. Avec le soutient de certains candidats malheureux du premier tour, Mahamane Ousamane fonde son espoir de l’alternance à la tête du Niger sur une très forte mobilisation des cadres élites du pays, des indécis et des militants frustrés des partis politiques ralliés à Bazoum.
Le suspense sur l’issue du second tour de l’élection présidentielle reste donc total, se permet d’affirmer certains observateurs qui pensent que la maturité du peuple nigérien triomphera de toutes manœuvres politiciennes. Qui sera alors le prochain président du Niger ? Le pays retient son souffle.
