Les experts chargés des prévisions saisonnières des caractéristiques agro-hydro-climatiques de la saison des pluies pour les zones soudano-sahéliennes prévoient une saison de pluies 2021 globalement humide sur le Sahel, mais aussi des risques d’inondations.
Des fortes pluies sont attendues dès juin dans les pays du Sahel où les prévisions font état de vagues d’inondations, a alerté le Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS). La saison des pluies 2021 serait globalement humide avec des quantités de pluies équivalentes à supérieures aux moyennes saisonnières de la période 1981-2010 sur le Sahel, notamment le centre et l’est. Il fait aussi état d’écoulements globalement moyens à supérieurs à la moyenne.
AGRHYMET, une institution spécialisée du CILSS, estime que l’hivernage 2021 devrait être marqué par un démarrage précoce à normal, une fin tardive à normale ainsi que des séquences sèches. Nonobstant que la saison pluvieuse s’annonce humide, AGRHYMET évoque des risques de sécheresse. En effet, « des séquences sèches longues prévues en début de saison pourraient entrainer des déficits hydriques pouvant retarder l’installation des cultures et la mise en place de la biomasse fourragère par endroits », avertit-il.
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Il s’avère donc nécessaire de renforcer et diversifier les pratiques agricoles dans les zones sahéliennes, comme l’ont recommandé les experts lors de l’édition 2021 du forum annuel de prévisions saisonnières tenu du 26 au 30 avril dernier.
Le Niger étant dans une zone du sahel où ses prévisions sont attendues, il urge de prendre, d’ores et déjà, des mesures adéquates pour prévenir d’éventuels risques d’inondation. Ce, afin d’éviter une reproduction de la situation catastrophique qu’ont vécu les populations en 2020 au cours de laquelle les régions de Maradi, Tahoua, Tillaberi, Dosso et Niamey ont été les plus touchées par les inondations.
Ces inondations ont fait au moins 71 morts et plus de 350.000 sinistrés au Niger en 2020. Certaines personnes sont mortes par effondrement des maisons et d’autres par noyade. Des ménages, des salles de classe, des mosquées, des puits, des greniers à céréales ont été détruits et plusieurs hectares de cultures ont été submergés par les eaux. C’est donc un triste souvenir qu’il convient de prévenir à temps pour éviter que les populations le revivent à nouveau.