La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le 22 mai 2019 passé une enveloppe de 128,8 millions de dollars US, au profit du Niger. Motif: Financement des travaux du Projet d’appui au programme « Kandadji » de régénération des écosystèmes et de mise en valeur de la Vallée du Niger (PA-KRESMIN).
L’enveloppe annoncée se compose d’un prêt de plus de 65 millions et d’un don de près de 50 millions de dollars et un prêt de 14 millions de dollars de la Facilité d’appui à la transition.
Il s’agit d’un « projet extrêmement important pour le Niger », a déclaré Akinwumi Adesina, président de la BAD. Pour lui, ce projet est une chance pour un pays comme le Niger dans un contexte de lutte contre l’immigration des africains vers l’Europe.
« En mettant l’accent sur le développement d’une agriculture résiliente », le programme Kandadji touche « les facteurs clés de réduction de la fragilité et du renforcement de la résilience du pays », a expliqué de son côté, la directrice générale de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest, Marie-Laure Akin-Olugbade.
La mise en œuvre du projet « Kandadji », prévue sur six ans (2019-2025), consiste en la réalisation d’un barrage à buts multiples.
Le barrage hydroélectrique sera doté d’une capacité de 130 MW, pour une production annuelle de 629 GWh. Son réservoir (1,433 milliard de m3 d’eau) pourra répondre aux exigences de soutien d’étiage à 120 m3/s dans la capitale, Niamey.
La construction du projet hydroélectrique de Kandadji est devenue une épine dorsale pour tous les régimes qui se sont succédé au Niger.
Après des vaines tentatives, les travaux du projet lancés en 2008 n’ont démarré qu’en 2011. Ils ont été caractérisés dans un premier temps, par des hésitations et de tiraillements entre élites politiques dans le choix d’une entreprise sérieuse.
La première entreprise adjudicatrice du marché, une société russe, a très vite montré ses limites dès la phase de construction du projet hydroélectrique.
Les travaux du génie civil, équipements hydromécaniques et installation électrique générale du barrage, ont été relancés tout récemment. Ils seront réalisés par China Gezhouaba Group Company (CGGC) qui a décroché le marché devant trois autres entreprises.
La BAD est le principal partenaire financier, sur une dizaine de pourvoyeurs financiers. Grâce à son appui, c’est un gigantesque projet structurant, à la fois stratégique, de portée nationale et transfrontalière, qui verra certainement le jour.