Au moins 11 personnes ont été tuées par un groupe armé dans l’est de la RD Congo, ont indiqué jeudi des sources, portant le nombre de morts dans la région troublée à au moins 70 depuis le début de la semaine, selon un décompte de l’AFP.
Onze mineurs sur le territoire riche en or de Djugu, dans la province nord -est de l’Ituri, ont été tués mercredi matin par un groupe local appelé FPIC, a indiqué à l’AFP, le maire du district Mungwalu Jean-Pierre Pikilisende. Le Kivu Security Tracker (KST), une ONG respectée qui surveille la violence dans l’est de la RD Congo, a déclaré que 12 personnes avaient été exécutées.
Pikilisende a déclaré que la milice était venue prendre le contrôle de la région, dont l’or est extrait par de pauvres creuseurs artisanaux. L’Ituri et la province voisine du Nord-Kivu ont été placées sous « état de siège » – une tentative du gouvernement pour endiguer l’escalade de la violence en remplaçant les responsables civils par des officiers supérieurs de l’armée ou de la police.
Cinquante-trois personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche dans deux villages de l’Ituri, lors du pire massacre d’une journée de l’histoire récente de la région, ont indiqué des sources sur place à l’AFP. Un journaliste a déclaré que 21 personnes étaient mortes à Tshabi et 32 autres à Boga, où un camp de personnes déplacées était visé.
Quatre-vingt-quatre cabanes du camp ont été incendiées, ainsi que huit magasins dans la ville voisine de Boga, a constaté le journaliste. Quinze maisons ont été incendiées à Tshabi. Un certain nombre de villageois, dont au moins quatre femmes, ont été kidnappés. L’identité des assaillants reste incertaine, car les massacres ont eu lieu dans une zone connue pour ses tensions ethniques et les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé lié au soi-disant État islamique.
Les ADF ont la réputation la plus sanglante des quelque 122 groupes armés qui errent dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), dont beaucoup sont l’héritage de guerres il y a plus d’un quart de siècle.