Rapport ITIE-Niger 2019 : satisfaire à l’exigence de transparence dans la gestion des ressources extractives

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Rapport ITIE-Niger 2019 : satisfaire à l’exigence de transparence dans la gestion des ressources extractives

La dissémination du Rapport 2019 d’Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Niger (ITIE-Niger 2019), élaboré par un administrateur indépendant, a officiellement été lancée, le lundi 6 juin 2022 à Niamey. L’objectif est de satisfaire à l’exigence de transparence dans la gestion des ressources minières.

C’est le Directeur de cabinet du Premier ministre, Lawali Chaïbou, Président du Groupe multipartite de Concertation (GMC) qui a présidé la cérémonie de lancement, organisée par le Secrétariat exécutif du Dispositif National de l’ITIE-Niger, avec l’appui financier du Programme d’Appui à la Gouvernance Démocratique (PAGOD). Premier Rapport Pays produit par le Niger depuis son retour à l’ITIE, sa publication répond ainsi à la Décision du Conseil d’Administration de l’ITIE en date du 13 février 2020, faisant obligation au Niger de « publier le premier rapport ITIE, dans un délai de 18 mois, à compter de la date de son admission en tant que pays mettant en œuvre l’ITIE », a souligné Lawali Chaïbou.

La dissémination de ce rapport cadre avec l’exigence 7 de la norme ITIE, selon laquelle, « la divulgation des données sur l’industrie extractive doit s’accompagner d’une sensibilisation du grand public sur la signification des chiffres publiés », a indiqué M. Lawali Chaïbou. La collecte, la vérification, la conciliation et la publication de tous les paiements effectués par les entreprises du secteur extractif à l’État, a-t-il dit, « permettent de mettre à la disposition du public des informations vérifiées et vérifiables afin d’alimenter un débat citoyen responsable ».

En somme, un processus qui permet, selon le Président du Groupe multipartite de Concertation (GMC), de « promouvoir le dialogue entre les parties prenantes du secteur extractif afin de renforcer la confiance, prévenir les conflits, lutter contre la corruption et participer à l’amélioration du climat des affaires ». Pour Lawali Chaïbou, cette approche de la norme ITIE est en cohérence avec les dispositions pertinentes de la Constitution qui disposent : « l’exploitation et la gestion des ressources naturelles et du sous-sol, doivent se faire dans la transparence et prendre en compte la protection de l’environnement, du patrimoine culturel ainsi que la préservation des intérêts des générations présentes et futures ».

Pour sa part, Rachidatou Abdoulmoumouni, présidente de la Commission Communication du GMC, a indiqué à l’endroit des participants que « le Rapport ITIE-Niger 2019 constitue une source d’informations fiables, vérifiées et vérifiables mis à la disposition du public ». Elle a donc exhorté la société civile et les médias en particulier, à « s’approprier ce rapport qui leur servira à organiser des débats citoyens, desquels découleront des réflexions et des pistes de solutions pour susciter des réformes dans l’intérêt de notre pays ».

Il faut noter que dans le Programme de Renaissance Acte III du président Mohamed Bazoum, le principe de la transparence dans la gestion des ressources naturelles est repris puis réaffirmé dans la Déclaration de politique générale du Premier ministre, traduisant ainsi « l’engagement du gouvernement en faveur d’une gestion transparente des ressources naturelles et l’obligation de rendre compte aux populations », a indiqué Lawali Chaïbou qui précise que « les déclarations de l’Etat ont été certifiées par la Cour des Comptes et celles des sociétés extractives par leurs Commissaires aux comptes respectifs ».

Au terme de la cérémonie, les participants à la session d’examen du Rapport ITIE-Niger 2019 ont suivi une série de trois communications, présentée par le Secrétaire exécutif du Dispositif National de l’ITIE-Niger, Abdelkarim Aksar. Ces communications ont porté pour sur « la Norme 2019 » ; « le Dispositif National de l’ITIE » et « le Rapport ITIE 2019 du Niger ».

Rappelons que le Programme d’Appui à la Gouvernance Démocratique (PAGOD) a apporté une contribution essentielle à la réalisation du plan de travail du Dispositif National de l’ITIE-Niger et l’Agence Française de Développement a apporté un appui à la mise en œuvre de l’ITIE.