Dans un communiqué rendu public le 05 septembre 2019 à Rome, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) révèle une baisse des prix mondiaux des produits alimentaires en août et revoie à la hausse les perspectives pour la production mondiale de céréales.
Selon un rapport publié le 5 septembre 2019 par la FAO, « les prix mondiaux des produits alimentaires ont baissé en août suite à la forte chute des prix des céréales de base et du sucre« . L’indice des prix de produits alimentaires, calculé par la FAO, a affiché en août 2019 une baisse de 1,1 pour cent par rapport à juillet 2019. Mais comparé à son niveau d’août 2018 est toujours en hausse de 1,1 pour cent. L’indice Fao des prix de produits alimentaires est un indice pondéré par les échanges commerciaux permettant de suivre l’évolution mensuelle des principaux groupes de produits alimentaires.
Baisse des prix pour le maïs, le blé et le sucre
En août 2019, les indices de prix qui ont connu une baisse concernent les céréales et le sucre. Les prix des céréales ont affiché en moyenne une baisse de 6,4 pour cent depuis le mois juillet 2019. dernier. En raison de prévisions faisant état d’une récolte plus importante que prévue aux Etats-Unis, plus grand producteur et exportateur de maïs, la « valeur du maïs a brusquement diminué« . Les prix du blé ont également diminué, avec de « larges quantités disponibles à l’exportation« .
Depuis juillet 2019, l’Indice FAO des prix du sucre a baissé de 4 pour cent en raison de « l’affaiblissement de la monnaie brésilienne, le real, et de projections faisant état de cargaisons importantes en Inde et aux Mexique« .
Des prix à la hausse
Dans la même période, les indices des prix du riz, de l’huile végétale, de la viande, et des produits laitiers ont augmenté. A l’opposé de la tendance générale observée des prix de la plupart des céréales, « les prix du riz ont légèrement augmenté en raison des effets saisonniers et des inquiétudes portant sur l’impact des conditions climatiques sur les cultures en Thaïlande« .
Les prix de l’huile végétale ont augmenté en moyenne de 5,9 pour cent en août, atteignant ainsi le niveau le plus élevé en l’espace de 11 mois en raison d’une « augmentation de la demande mondiale d’importations pour l’huile de palme et de conditions climatiques défavorables dans les principales régions productrices en Indonésie« . Les prix de l’huile de soja, à en croire le rapport, ont également augmenté en raison de quantités « plus faibles que prévues » produites en Amérique du Nord.
L’indice FAO des prix de la viande a augmenté de 0,5 pour cent en août par rapport à son niveau de juillet 2019, et de 12,3 pour cent par rapport à son niveau du début d’année. A en croire la FAO, cette augmentation s’explique par la hausse des cotations internationales pour la viande porcine et par une forte demande en importations en provenance de Chine où la peste porcine africaine a restreint la production domestique.
Depuis juillet, l’indice FAO des prix des produits laitiers a augmenté de 0,5 pour cent. Les cotations de prix pour le fromage, le lait écrémé en poudre et le lait entier en poudre ont augmenté de même.
De nouvelles prévisions
A travers son bulletin sur l’offre et la demande de céréales, la FAO a revu de 2,1 pour cent à la hausse ses prévisions pour la production mondiale de céréales, par rapport de la production de 2018. Dans ses prévisions, la FAO projette de meilleure production de maïs aux Etats-Unis. Mais, elle a revu à la baisse son estimation pour la production mondiale de blé en 2019 en raison de « la baisse de la productivité agricole dans l’Union européenne et en Russie« . Toutefois, a-t-on fait remarquer dans le communiqué de presse, cette production devrait toujours être 5 pour cent plus élevée qu’en 2018.
Depuis juillet, les prévisions pour la production mondiale de riz ont été revues à la hausse pour lui faire atteindre 517 millions de tonnes en raison des « hausses enregistrées en Chine et aux Etats-Unis« . Le rapport a annoncé que l’utilisation mondiale de céréales pour l’année 2020 devrait atteindre un niveau record de 2 715 millions de tonnes. Cela serait lié à une hausse record de la consommation de riz, qui atteindra 519 millions de tonnes, soit une augmentation de 0,5 kilogramme par personnes par rapport à l’année précédente.
Les prévisions portant sur l’utilisation de blé, de maïs et d’orge ont également été revues à la hausse. Les stocks mondiaux de céréales pourraient atteindre 847 millions de tonnes d’ici la fin de la saison, selon les perspectives de récoltes projetées par la FAO. Cependant, a-t-on nuancé, ces stocks projetés serait de 16 millions de tonnes en dessous de leurs niveaux d’ouverture.
Les stocks de maïs devraient s’accumuler aux Etats-Unis tandis que les stocks de blé chinois sont appelés à se développer (en hausse de 7,9 pour cent) pour atteindre un niveau record. La FAO n’a pas modifié ses prévisions portant sur le commerce mondial de céréales. Le volume était prévu pour atteindre 415 millions de tonnes. Des hausses prévues pour le commerce de blé et de riz, a précisé le communiqué, devraient pouvoir compenser la baisse attendue des échanges commerciaux autour du maïs et du sorgho.
@ FAO/Econews-AfriPerf