L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, en rupture de banc avec le président de la République Alassane Ouattara n’a pas fini de subir les conséquences de son divorce.
Son éviction de la vice-présidence du bureau du parlement de la Francophonie, depuis le mois d’avril dernier, le fragilise davantage devant son désormais adversaire politique, Alassane Ouattara.
Selon Financial Afrik, Guillaume Soro a été remplacé par Amadou Soumahoro, l’actuel président du parlement ivoirien. Une éviction qu’il a constatée après seulement publication de la nouvelle liste des parlementaires ivoiriens au titre de la francophonie.
Sa réaction de désapprobation a été immédiate. Soro a vivement protesté contre cette mesure, avant d’interpeller le bureau et le président du parlement de la francophonie, dans une lettre datée de 30 mai 2019.
Soro Guillaume accuse l’Institution de la francophonie responsable de « violer » son propre règlement ainsi que « ses principes et valeurs » qui la caractérisent.
Soro a été pressenti un moment pour être à la tête de la présidence de l’Institution, avant sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne, le 8 février 2019.
Celui-ci compte faire entendre sa voix à la prochaine rencontre des parlementaires africains de l’APF, prévue pour les 14 et 15 juin 2019 à Rabat au Maroc.
La situation politique de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, ancien patron des forces nouvelles en Côte d’Ivoire, rappelle à quelques exceptions près, celle de l’ancien président de l’Assemblée nationale du Niger, Hama Amadou, en exile en France depuis son divorce avec la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN).
Si Guillaume Soro a démissionné sous pression du camp Ouattara, Hama Amadou a quant à lui été évincé du perchoir par une motion de défiance.
