Rapts de leaders politiques et de cadres de commandement, attaques djihadistes, Intolérance sociale, bavures présumées de la grande muette, quand on y ajoute, cette récurrence de la pandémie au coronavirus, avec tous ses effets néfastes, sur les plans sanitaire, social et économique, on a là réunis tous les ingrédients, ce n’est pas à souhaiter, d’une explosion certaine au Mali.
A dire vrai, depuis 2012, ce pays voisin du Niger, lequel paie d’ailleurs plus le lourd tribut lié à l’instabilité dans ce pays que pour cause intérieure, ce pays donc ne fait que s’enfoncer davantage.
Jusqu’à quand ? Que faut-il pour conjurer le mal Malien ? Les Dieux seraient ils fâchés contre ce pays ? Autant de questions qui méritent d’être posées quand on aime ce pays.
Et Le bouillonnement de la rue qui a cours ces derniers temps, sous l’égide de l’Imam Dicko, auquel se sont joints certains leaders politiques de l’opposition, n’est pas pour arranger les choses. Il est révélateur du malaise vrai et persistant que vit ce pays et qu’il faut au plus tôt gérer pour ne pas arriver à une vendetta qui retournerait le pays à une situation pire que celle de 2012. S’il est vrai que eu égard à la situation de grand malaise que vit le pays, l’heure aujourd’hui n’est plus à la question de l’observance stricte d’un quelconque mandat électif, démocratique soit il, ceux là qui demandent le départ illico presto du Président en exercice, son Excellence Ibrahim Boubacar KEITA, ont-ils prévu ce que sera la suite des événements ? Attention à ne pas retomber dans une situation de non Etat lourd de conséquences, même si c’est vrai celui actuel ne semble apparemment pas l’incarner.
S’asseoir donc, se regarder, se parler, mettre sur la table tous les dossiers brûlants entre filles et fils d’un même pays et en débattre sincèrement, au besoin convoquer une conférence nationale bis pourquoi pas, pourra certainement sauver le Mali des pires dérives qui se profilent, et cela plus tôt c’est, mieux ça vaudra. Il faut le souhaiter, l’encourager et l’espérer de tout cœur.
Pour terminer, comment ne pas avoir une pensée pour ce chef de file de l’Opposition, l’honorable Soumaila CISSE, pour ne pas le nommer détenu depuis plusieurs mois, et avant lui bien d’autres comme lui retenus loin des leurs et de la « civilisation ».
Puisse Dieu donc ramener la paix au Mali, au Burkina et préserver le Niger. Prenons en conscience, la paix est le socle de tout et rien ne peut se faire sans, dans un pays. C’est pour le bien de nous tous.
Dr EZIN Abraham
Ministère de l’Agriculture Et de l’Elevage
