Alors qu’une enquête a mis en cause l’armée de l’air du Nigéria dans le massacre de populations civiles par des coups de feu tirés d’un de ses avions dans le nord-est du pays, la hiérarchie militaire a annoncé sa propre enquête à venir.
Selon un rapport de BBC, les forces aériennes du Nigéria ont tué des civils lors de frappes aériennes dans le nord du pays. Après un premier démenti dans lequel l’armée de l’air a indiqué que le rapport était basé sur des informations erronées, elle revient à travers un communiqué pour ajouter que l’avion impliqué ne transportait aucune bombe.
Le porte-parole du commodore de l’air Edward Gabkwet a déclaré qu’il y avait eu des rapports de renseignement sur des activités militantes et qu’un avion avait été envoyé pour répondre aux premières heures de mercredi matin.
« L’avion alors qu’il opérait au sud de Kanama a observé des mouvements suspects cohérents avec le comportement des terroristes de Boko Haram chaque fois qu’un avion à réaction survolait », a-t-il écrit dans le communiqué. « En conséquence, le pilote a tiré quelques coups de sonde… Malheureusement, des informations parvenues au quartier général de l’armée de l’air nigériane alléguaient que certains civils avaient été tués par erreur tandis que d’autres avaient été blessés », ajoute la note.
Des informations publiées mercredi ont indiqué qu’un nombre non spécifié de civils avait été tué et une douzaine d’autres blessés après qu' »un avion militaire a frappé » des parties d’un village appelé Buhari dans l’État de Yobe. Des habitants ont déclaré à la BBC que l’avion avait tiré sur le village, tuant de nombreuses personnes, dont une famille entière et en blessant environ 19 autres. En 2017, des dizaines de personnes ont été tuées par erreur à la suite d’une frappe aérienne militaire qui a frappé un camp de personnes déplacées à Rann.
