Niger – Trafic présumé de drogue : Un procureur, une greffière, un militaire et plusieurs personnes interpellés

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348 kg de cannabis saisis à Niamey en août 2020 / @DGPN

Selon des sources dignes de foi, des agents de l’Office centrale de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) auraient interpellé le lundi 11 janvier 2021, plusieurs personnes dont le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Dosso (TGI/Dosso), une greffière du même Tribunal, et un militaire.

Les mêmes sources rapportent que l’OCRTIS a mis le grappin sur ces personnes après qu’il a été découvert que le Procureur aurait vendu à plusieurs complices de la drogue (cannabis) saisie par les Forces défense et de sécurité, entreposée au niveau au niveau du Tribunal de Dosso en attendant sa destruction. Pour s’y faire il (le Procureur) aurait fait appel au service d’une greffière, d’un militaire et plusieurs autres personnes. « Cette pratique existerait depuis bonne lurette », selon nos sources.

Cette sombre affaire impliquant de surcroit un Procureur de la République pose la problématique sur la probité de certaines brebis galeuses au sein de l’appareil judicaire du Niger au moment où plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer la fébrilité de la justice dans la traque des trafiquants et leurs semblables. Chose invraisemblable, le démantèlement de ce réseau intervient à quelques jours seulement du démantèlement par les Forces de défense de la région, dont l’action salvatrice a été saluée par tous, de plusieurs réseaux de trafiquants de drogue. C’est pourquoi, la justice doit être sans merci pour châtier tous ceux qui sont impliqués dans cette sombre affaire, qui risque, si elle n’est traité avec la rigueur requise, saper le moral de ceux qui au péril de leurs vies traquent chaque jour que Dieu fait, les trafiquants de tout acabit.

Ce n’est pas la première fois que le régime de Issoufou et sa justice ont fléchis dans le traitement de ce genre de dossier impliquant des agents assermentés de l’Etat quand on se rappelle du dossier mettant en cause un député dans un trafic présumé de drogue et celui des agents des services spéciaux. Les postures iniques du régime semblent avoir encouragé ceux là même qui devraient administrés la justice.