Niger – Terrorisme à Tillabéri : Des centaines de personnes désertent leurs villages

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Populations déplacées à Tillabéri

Plusieurs centaines de personnes sont, depuis vendredi, en train de quitter leurs villages dans la commune d’Anzourou, région de Tillabéri au Niger, pour fuir des attaques terroristes répétées dans la zone.

Des vagues des personnes (femmes, enfants et vieillards) des villages de la commune d’Anzourou se déplacent, depuis le vendredi 14 mai, vers la ville de Tillabéri pour fuir des attaques terrorisme. Un nombre important des populations des villages de Zibane-Koira Zéno, Zibane-Koira Tégui et de Gadabo est déjà arrivé à Tillabéri, chef-lieu de la région, pour chercher refuge. D’autres continuent à chercher, à tout prix, les moyens de quitter. Selon l’organisation humanitaire, Save the tchildren-Niger, « nombreux sont des femmes et enfants avec des besoins énormes ».

La commune d’Anzourou est située dans la zone dite de « trois frontières », entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, où des attaques attribuées aux groupes terroristes affilés à Al-Qaida ou à l’Etat Islamique se répètent régulièrement contre des populations civiles et même des militaires. Les populations en ont visiblement assez et ont donc décidé de quitter la zone à la merci des terroristes qui perpétuent leur sale besogne.

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Depuis 2017, la région de Tillabéri fait face à un regain d’insécurité marqué par des règlements de comptes, extorsion de fonds, incendies des greniers, vols de bétail, assassinats ciblés ou de masse contre les paisibles populations qui en payent le lourd tribut. Les dernières attaques ont accentué le déplacement forcé de ces populations, habitées par une psychose généralisée, dans la région.

Le 12 mai dernier, alors que le Niger célébrait la fête de l’Eid El-Fitr marquant la fin du mois de Ramadan, une horde d’hommes armés a fait irruption dans le village de Fantio, (région de Tillabéri) et a tué au moins cinq personnes. Deux autres ont été blessées et une église vandalisée au cours de l’attaque. Après celle-ci, d’autres attaques ont été déclarées dans les villages de Sangara et Dagnè le 14 et 15 mai, selon un élu local cité par l’AFP.