Alors qu’ils refusait toute discussions avec la CEDEAO au départ, les putschistes nigériens acceptent finalement d’ouvrir la porte au dialogue avec l’organisation régionale. Une décision prise à la suite d’une rencontre entre le nouvel homme fort du pays et une délégation de chefs religieux influents nigérians.
Le général Abdourahmane Tchani, nouveau chef de l’Etat nigérien, a accepté d’ouvrir la porte au dialogue avec la CEDEAO après avoir rencontré une délégation d’érudits islamiques nigérians très influents conduite par le cheikh Abdullahi Bala Lau, le chef national nigérian du Jama’atu Izalatil Bid’ah Wa Iqamatus Sunnah (JIBWIS).
Dans une tournure surprenante des événements, le Premier ministre de la République du Niger, Ali Mahamane Lamine Zeine, a indiqué que le général Tchiani a donné son feu vert aux pourparlers avec la CEDEAO, laissant espérer une résolution pacifique des troubles politiques en cours. Le Premier ministre Zeine s’est dit optimiste quant à la tenue de ces discussions dans les prochains jours.
« Nous sommes d’accord et le dirigeant de notre pays a donné son feu vert au dialogue. Ils vont maintenant rentrer et informer le président nigérian de ce qu’ils ont entendu de nous… nous espérons que dans les prochains jours, ils (la CEDEAO) viendront ici nous rencontrer pour discuter de la manière dont les sanctions imposées contre nous seront levées », a déclaré le Premier ministre cité par All Media 24.
Cette déclaration intervient alors que toute la région ouest africaine était tendue du fait de la décision des dirigeants de la CEDEAO d’engager une force militaire contre le Niger pour tenter de faire libérer le président déchu Mohamed Bazoum et de le réintégrer. Il va sans dire que renait un espoir que les choses se règlent par la diplomatie comme le souhaitent la plupart des africains.