Selon nos informations, l’attaque s’est produite dans l’après-midi d’hier samedi 7 mars 2020, à Chetimari situé à 25 kilomètres de Diffa. Le bilan des affrontements non encore confirmé par une réaction officielle, s’est soldé à en croire nos sources, par la mort d’une demi-douzaine de soldats nigériens et d’une dizaine de blessés qui seraient admis au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Diffa.
Le commandant du camp militaire un lieutenant ferrait parti des victimes. Plusieurs véhicules dont un portant à son bord une arme de type LRM (lance-roquettes multiple), un camion-citerne, auraient été emportés par les assaillants qui seraient venus en grand nombre. Selon plusieurs sources non officielles, le camp militaire aurait été submergé par les assaillants qui l’ont par la suite saccagé. Une source locale rapporte que suite à cette attaque, plusieurs militaires auraient empruntés des véhicules de transport en commun pour rejoindre Diffa. L’arrivée des renforts aurait fait battre en retraite les éléments de Boko Haram. Une poursuite serait engagée.
En attendant la réaction officielle, l’on peut avancer que cette attaque coïncide avec les sanglants revers subis ces dernières semaines par les groupes terroristes qui écument la frontière nigéro-malienne suite à des actions militaires combinées par l’armée nigérienne et ses partenaires français.
Cette amélioration nette de la situation sur le théâtre d’opération le long de cette frontière aurait été d’ailleurs saluée par le Président Issoufou lors du conseil des ministres du vendredi 6 mars dernier. L’on doit également s’interroger si par cette attaque, Boko Haram, dont le lien avec les groupes terroristes de la zone frontalière entre le Niger et le Mali n’est plus qu’un secret de polichinelle, ne cherche-t-il pas à desserrer la pression exercée par le Niger et ses partenaires sur ce théâtre d’opérations ? La question est là.
Mise à jour (Dimanche 8 mars 2020) à 18h15
D’après nos sources et les nouvelles informations que nous détenons en ce moment, le bilan provisoire de l’attaque de Chetima wongou s’élèverait à neuf (9) morts y compris le chef de Mission, le lieutenant Maroufa. Paix à l’âme des disparus.
La position militaire de Chetima a été conquise et détruite par l’ennemi qui aurait emporté sept (7) véhicules.