Niger – Processus électoral : CAP 20/21 dénonce des atteintes graves à la démocratie

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Vue panoramique du Palais des Congrès de Niamey / Ph : Niamey Nyala

La Coordination régionale CAP 20/21 et alliés de Niamey a rendu publique, le 08 mars 2021, une déclaration dans laquelle elle dénonce des irrégularités, manquements et défaillances constatés au cours du processus électoral, et particulièrement lors de l’élection présidentielle second tour et lors des manifestations de protestation des résultats qui s’en ont suivi. Ces irrégularités constituent, selon la Coordination régionale CAP 20/21 de Niamey,  des « atteintes graves à la démocratie et aux droits humains ».

Dans une déclaration, la Coordination régionale CAP 20/21 et ses alliés ont d’abord remis en cause la fiabilité des résultats globaux provisoires du second tour de la présidentielle proclamés par la CENI. Les résultats, que l’opposition a d’ailleurs déjà rejetés, lesquels la proclamation a soulevé des manifestations de protestation à Niamey où plusieurs personnes ont été arrêtées. Aussi, CAP 20/21 a dénoncé une « vague préméditée de représailles politiques » que constituent ces arrestations, notamment celles des sieurs Hama Amadou et Abdou Maman ainsi que du Général à la retraite Tchanga et de plus de 300 autres personnes, ayant suivi les manifestations de contestation.

Pour la Coordination, ces arrestations ne sont que, pour la plupart, une sorte de règlements de compte entrepris par les militants du parti au pouvoir après que celui-ci a perdu, « de façon légale », les élections. « Certains ont été enlevés à leur domicile suite à des dénonciations calomnieuses des militants du PNDS TARAYYA », précise la déclaration. Il s’agit, selon la CAP 20/21, entre autres irrégularités, de l’utilisation des armes à feu ; des remplissages préalables de procès-verbaux, les taux de participation hors normes dans des zones nomades etc.

Le président du RDR Tchanji, Mahamane Ousmane, s’est, quant à lui, appesanti   principalement sur le déroulement du scrutin du second tour de la présidentielle où il relève, de nouveau, d’énormes manquements et défaillances, dont « des fraudes massives », qui ont caractérisé le scrutin dans bon nombre de localités du pays, malgré les efforts de l’opposition pour l’organisation des élections justes.

La Coordination régionale CAP 20/21 de Niamey et ses alliés disent être engagés aussi bien pour faire valoir la vérité des urnes que pour faire libérer ses militants et sympathisants arrêtés.