Le milieu scolaire nigérien est encore une fois frappé par un événement fâcheux à Niamey le mardi 20 avril 2021. 9 salles de classe en paillote ont été consumées par un incendie qui s’est déclaré, aux environs de 15h45 à l’école Kouado 1, sise au quartier Talladjé de Niamey.
Cet incendie intervient à moins d’une semaine après celui qui a fait une vingtaine de morts à l’école primaire du quartier Pays-Bas de Niamey où 25 classes en paillote sont parties en fumée. Selon le secrétaire général du Syndicat national des agents contractuels et fonctionnaires de l’éducation de base (SYNACEB), Mounkaila Halidou, il n’y a eu « aucune perte humaine. Tous les élèves et leurs enseignantes ont été sauvés ». Cependant, des dégâts matériels sont à déplorer. Tout ce qui est inflammable a été réduit en cendres.
A la veille même de cet énième drame, dont les circonstances sont encore méconnues, le SYNACEB a dénoncé une « mauvaise gestion » de l’école publique nigérienne et a posé un certain nombre d’exigences vis-à-vis du Gouvernement en vue d’améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants ainsi que des apprenants.
Au Niger, à défaut de salles de classes en matériaux définitifs suffisantes, les autorités installent des hangars en paillotes pour permettre aux écoliers de prendre des cours. Malheureusement, ces hangars en paillotes sont très combustibles et favorisent des incendies dans le milieu scolaire.
L’ancien président, Issoufou Mahamadou, qui a fait 10 ans au pouvoir, s’est toujours vanté de la construction des milliers de classes au Niger, à chaque fois qu’il avait l’occasion de présenter ses bilans de gestion. Mais hélas ! Le problème d’insuffisance de salles de classe, dont souffre le pays, du préscolaire à l’université, est loin d’être résolu.
Lors de son investiture le 02 avril 2021, le nouveau président, Mohamed Bazoum, a promis faire de l’éducation l’une des priorités de son programme de gouvernance. Le peuple nigérien espère, en tout cas, voir une amélioration dans le secteur éducatif qui n’a que trop souffert.