Dans une déclaration le 29 mars 2021, Mahamane Ousmane a appelé les nigériens à organiser, à partir du 30 mars, des marches citoyennes pacifiques dans toutes les localités du pays pour protester contre les graves dysfonctionnements notés lors de la proclamation des résultats définitifs du second tour de la présidentielle.
Mahamane Ousmane n’accepte toujours pas sa défaite au second tour du scrutin présidentiel face au candidat du pouvoir, Mohamed Bazoum. Dans sa déclaration de presse, il a fustigé la « violation flagrante des dispositions des articles 105 à 111 du Code électoral », le « refus de la Cour constitutionnelle d’examiner ses recours », ainsi que le « refus de cette même Cours de conduire jusqu’au terme l’instruction du dossier de recours conformément aux dispositions de la loi ».
Se référant au préambule de la Constitution de la République du Niger, Mahamane Ousmane a appelé les citoyens nigériens à descendre dans la rue pour contrecarrer ce qu’il a qualifié de « hold-up programmé contre les suffrages des populations ». « Ces marches pacifiques, conformément aux droits et libertés fondamentales consacré par la constitution, se tiendront (…) jusqu’à la victoire du peuple », a-t-il précisé avant d’ajouter :
« Ces manifestation seront poursuivies sans arrêt jusqu’à : la reconnaissance des vrais résultats sortis des urnes consacrant la victoire du Changement ; la libération sans condition, de tous les prisonniers politiques arbitrairement détenus… ».
Notons que la proclamation des résultats provisoires du second tour du scrutin présidentiel avait déclenché des manifestations de contestations qui ont occasionné des actes de vandalisme dans plusieurs villes du pays. Plus de 500 manifestants et acteurs politiques de l’opposition soupçonnés d’être à l’origine des manifestations ont été arrêtés et placés en détention.