Le Comité directeur de l’Union des scolaires nigériens (CD/USN) a manifesté son désaccord face aux sanctions imposées au Mali par la CEDEAO et l’UEMOA, et appelle les deux organisations à reconsidérer leurs positions sur ce pays voisin du Niger.
Dans un communiqué, le CD/USN s’est prononcé sur la situation au Mali, notamment sur les sanctions qui lui sont imposées par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), à l’issue de la conférence des chefs d’Etats, tenue le 09 janvier dernier à Accra (Ghana). Le CD/USN s’est insurgé contre lesdites sanctions prises « en violation flagrante des droits des peuples à l’autodétermination, des droits fondamentaux et libertés collectives et individuelles des vaillantes populations du Mali longtemps meurtries par les affres de la domination impérialiste ».
Le CD/USN a fustigé « la conduite illégale et inopportune de la CEDEAO et de l’UEMOA qui se basent toujours sur des subterfuges de la bonne gouvernance et la démocratie pour infliger des mesures impopulaires contre leurs peuples alors même que dans leurs Etats membres, la mauvaise gouvernance et l’obstruction des acquis et libertés démocratiques sont les principes et la bonne gouvernance et le respect des droits et libertés fondamentaux, l’exception ».
Ainsi, le Comité directeur de l’Union des scolaires nigériens exige de deux institutions régionales de reconsidérer leurs positions sur la situation du Mali. « Sans quoi la jeunesse panafricaniste se dressera héroïquement contre ces organisations aux fonctionnements byzantins et aux desseins néocolonialistes », souligne le communiqué.
Par ailleurs, en réaffirmant sa « solidarité agissante » au peuple malien, l’Union des scolaires « souhaite que la transition militaire au Mali débouche sur un calendrier électoral raisonnable et accepté consensuellement par le peuple malien tout en garantissant les conditions optimales pour la tenue d’élections apaisées, libres, transparentes et inclusives ».
Dans le même communiqué, le CD/USN s’est félicité des « victoires salvatrices » des forces armées maliennes sur les théâtres des opérations tout en les encourageant à multiplier les offensives contre le terrorisme nébulaire. Aussi, a-t-il condamné « avec amertume et sans concession l’ingérence flagrante de la France en Afrique, notamment sur la situation au Mali pour la quête de ses intérêts géostratégiques et impérialistes au mépris des droits fondamentaux des dignes filles et fils du Mali ».
A l’instar de plusieurs pays de la sous-région, au Niger, nombre d’organisations de la société civile ont condamné les sanctions qualifiées d’« illégales » prises par la CEDEAO et l’UEMOA contre le Mali. Pour l’opinion publique, les deux institutions ouest-africaines ont été influencées, voire téléguidées, par la France dans la prise de ces décisions pour, disent certains, « assurer et protéger ses intérêts » qui semblent menacés par le nouveau partenaire malien, selon eux.